Accueil > ... > Forum 486493

Religions, divisions, diversions...exploitation... REVOLUTION !

20 septembre 2012, 19:04, par La Louve

Pour un communiste révolutionnaire les priorités ne sont pas "subjectives", non. ME semble pas. Excusez moi, je suis de la vieille école peut être.

Et la question, là, tout de suite, pas dans dix ans, ce n’est pas de faire "les deux combats" (pour la laïcité et contre les licenciements), ça c’est l’idéal, le rêve, le souhait, MAIS en l’occurrence, le PROBLEME c’est de faire l’un et pas l’autre. De se dédouanner de l’un avec l’autre. Car c’est ça la réalité (et le problème).

Dites moi un peu comment se sont construites les luttes en 36 ? sur quoi elles se sont solidifiées en 68 ? et en 1917 ? Et Rosa elle a été assassinée pour des broutilles de bénitiers ? Au final ? Des querelles de clochers ou de minarets ?

Enculer les mouches "ad nauseam" sur tous les sites et réseaux sociaux sur une pseudo affaire Charlie- salafo-intégriste qui n’existe PAS ICI (ils étaient 150 à leur manif les barbus alors bon, sur 62 MILLIONS DE PERSONNES DONT LES TROIS QUARTS DE PROLOS EXPLOITES qui sont menacés à 50% ou plus pardon, donc, mais JE RIGOLE)....

...MAIS LE VRAI DRAME c’est que nous n’étions pas beaucoup plus nombreux à la manif pour PSA AULNAY ce soir à PARIS !!!! ET LA CA CRAINT.

PSA AUlnay, c’est une usine et un coin que je connais un peu, pour diverses raisons ; je sais qu’ une bonne partie des ouvriers là bas sont "d’origine maghrébine" comme on dit, voire musulmans, français ou algériens, tunisiens, (leur "origine" finalement n’a pas tant changé depuis les années 40 ils sont les petits enfants de ceux qu’on avait fait venir par bateaux entiers et qu’on parquait dans les bidonvilles pour travailler à la chaine) ils n’en ont RIEN A BATTRE DE TOUTES CES CONNERIES DE GUERRE DE LA CALOTTE POUR PETITS BOURGES EN MAL DE SENSATIONS , EUX, muslims, athées, cocos ou pas, ils vont perdre leur travail, leurs ressources, leurs familles, déjà fragilisées, vont morfler.

NOTRE INACTION ET LA POSITION SCANDALEUSE DE MUTISME ET DE SILENCE ET DE DE-COORDINATION DE LA "CONF", tout ce ci me fait GERBER et me rend malade oui bien plus que toutes ces conneries de Charlot-Hebdo qui seront OUBLIÉES DANS TROIS JOURS.

C’est une erreur d’analyse de penser que la bourgeoisie peut rallumer les guerres de religion -je pense qu’elle essaie oui mais elle ne peut pas et elle ne peut pas parce que la guerre des classes est trop forte justement et malgré tout , les travailleurs le savent - bcp réfléchissent hors contexte, de façon non pragmatique, en idéologues, comme la bourgeoisie nous a dressés en fait, vous avez oubliez le MATERIALISME.

En revanche , la bourgeoisie continue de nous livrer la guerre du Kapital contre le Travail, ça oui.

Et là, force est de constater que si ça bavasse et ça jacasse dur sur les libertés d’expression et de manifestation des curés et des laïcards (finalement, une autre religion qui mérite les autres je trouve).... ET BEN SUR LA GUERRE DE CLASSES.... RIEN (ou presque).

J’étais à la manifestation, j’ai vu les camarades là-bas, discuté avec eux. On parle de 10.000 emplois directs et indirects.

Tu la vois pas la priorité, l’urgence, là ? Ici ? Le patronat lui, il la voit bien. Il voit bien aussi que chacun reste dans son coin, sur son quant à soi, qu’on va nous refaire le même coup que pour les goodyear, les conti, les richard ducros etc c’est à dire, pour la CGT, principalement, de Montreuil, étouffement, zéro coordination des luttes au niveau national, et régional ...

Donc, moi , je suis bêtement marxiste, communiste, j’ai été syndicaliste, je vais vous dire, ce qui me semble vraiment menacer les exploités ici là maintenant (ailleurs je dis pas) c’est pas le retour de la calotte, c’est l’offensive du patronat

ET LA MEILLEURE MANIÈRE DE LUTTER CONTRE LA RELIGION, C’EST QUE LES PROLOS CRÈVENT PAS LA DALLE.

Je vous laisse avec Marx :

"Le fondement de la critique irréligieuse est celui-ci : l’homme fait la religion, ce n’est pas la religion qui fait l’homme. La religion est en réalité la conscience et le sentiment propre de l’homme qui, ou bien ne s’est pas encore trouvé, ou bien s’est déjà reperdu. Mais l’homme n’est pas un être abstrait, extérieur au monde réel. L’homme, c’est le monde de l’homme, l’État, la société. Cet État, cette société produisent la religion, une conscience erronée du monde, parce qu’ils constituent eux-mêmes un monde faux. La religion est la théorie générale de ce monde, son compendium encyclopédique, sa logique sous une forme populaire, son point d’honneur spiritualiste, son enthousiasme, sa sanction morale, son complément solennel, sa raison générale de consolation et de justification. C’est la réalisation fantastique de l’essence humaine, parce que l’essence humaine n’a pas de réalité véritable. La lutte contre la religion est donc par ricochet la lutte contre ce monde, dont la religion est l’arôme spirituel.

La misère religieuse est, d’une part, l’expression de la misère réelle, et, d’autre part, la protestation contre la misère réelle. La religion est le soupir de la créature accablée par le malheur, l’âme d’un monde sans cœur, de même qu’elle est l’esprit d’une époque sans esprit. C’est l’opium du peuple.

Le véritable bonheur du peuple exige que la religion soit supprimée en tant que bonheur illusoire du peuple. Exiger qu’il soit renoncé aux illusions concernant notre propre situation, c’est exiger qu’il soit renoncé à une situation qui a besoin d’illusions. La critique de la religion est donc, en germe, la critique de cette vallée de larmes, dont la religion est l’auréole.

La critique a effeuillé les fleurs imaginaires qui couvraient la chaîne, non pas pour que l’homme porte la chaîne prosaïque et désolante, mais pour qu’il secoue la chaîne et cueille la fleur vivante. La critique de la religion désillusionne l’homme, pour qu’il pense, agisse, forme sa réalité comme un homme désillusionné, devenu raisonnable, pour qu’il se meuve autour de lui et par suite autour de son véritable soleil. La religion n’est que le soleil illusoire qui se meut autour de l’homme, tant qu’il ne se meut pas autour de lui-même.

L’histoire a donc la mission, une fois que la vie future de la vérité s’est évanouie, d’établir la vérité de la vie présente. Et la première tâche de la philosophie, qui est au service de l’histoire, consiste, une fois démasquée l’image sainte qui représentait la renonciation de l’homme à lui-même, à démasquer cette renonciation sous ses formes profanes. La critique du ciel se transforme ainsi en critique de la terre, la critique de la religion en critique du droit, la critique de la théologie en critique de la politique."

http://www.marxists.org/francais/marx/works/1843/00/km18430000.htm