Et ces théocraties moyenâgeuses, de leur côté, ne tiennent que parce que Washington les soutient, les tient, les manipule... et se goberge de leur pétrole et de leurs pétrodollars.
Comme ceux d’al Qaïda ou de ses récents avatars, l’indépendance et les méfaits (réels quand même) des pétrodictateurs ne sont que poudre aux yeux. Un pet de travers, un vrai, et les régimes tombent puisqu’il y aura toujours un oligarque (ou un prince ou un président) plus conciliant pour prendre la relève. Un coup de fessebouc un brin préparé, quelques islamistes ou étudiants, et hop voilà un printemps ou une révolution colorée qui fleurit. Un de plus, et tant pis si finalement le peuple instrumentalisé n’y gagne pas en démocratie cette fois non plus.
Alors est-ce que le Qatar aurait décidé tout seul contre l’avis de Washington de financer Gaza, ou les rebelles libyens ? Les Séoudiens auraient-ils lancé eux-mêmes de leur propre chef des flots d’insurgés / terroristes en Syrie ou en Iraq, ou acheté à Paris des armes à livrer au Liban pour faire la pige à Hezbollah ? Je ne le pense pas.
Saddam aurait-il attaqué l’Iran s’il n’en avait pas eu la consigne ? Il a eu tort en fait, mais il était obligé. On sait que pour le Koweit il croyait avoir de feu vert d’oncle Sam.
C’est pratique, et tentant, de vitupérer les potentats arabes évidemment barbares et sectaires. Sauf que, en même temps que chouchous généreux, et boucs émissaires du choc de civilisation, ils sont exécuteurs interchangeables des basses oeuvres. Quitte à prétendre qu’ils le décident comme des grands, ou que les "familles pieuses" locales se permettent impunément de soutenir telle secte, tel groupe "jihâdiste", à Alep ou Kigali.
Pendant que se préparaient les bombardements punitifs contre Damas en août 2013, le militant ex Marine US Ken O’Keefe affirmait que "l’Occident est le plus grand terroriste de cette planète." Lorsque l’empire occidental / global utilise des marionnettes, que ce soient des bandes de psychopathes meurtriers "incontrôlables" ou des gros cheikhs esclavagistes, pour faire (une part de) son sale boulot, nous ne devons pas pour autant cesser de regarder du côté des marionnettistes. On l’a lu dans Tintin (Coke en stock et L’oreille cassée offrent un aperçu de l’impérialisme pas plus niais que d’autres même si la commémo suggère plutôt Jaurès) : le cynisme des puissants, quoiqu’un peu oublié ou excusé, n’a pas disparu simplement parce qu’un POTUS black est Nobel de la Paix.
Si des fonds pour les salopards de EI viennent, et c’est patent,
de l’Arabie Saoudite et du Kuweit
on se souviendra que c’est bien le banquier qui contrôle le nerf de la guerre.
Et ces théocraties moyenâgeuses, de leur côté, ne tiennent que parce que Washington les soutient, les tient, les manipule... et se goberge de leur pétrole et de leurs pétrodollars.
Comme ceux d’al Qaïda ou de ses récents avatars, l’indépendance et les méfaits (réels quand même) des pétrodictateurs ne sont que poudre aux yeux. Un pet de travers, un vrai, et les régimes tombent puisqu’il y aura toujours un oligarque (ou un prince ou un président) plus conciliant pour prendre la relève. Un coup de fessebouc un brin préparé, quelques islamistes ou étudiants, et hop voilà un printemps ou une révolution colorée qui fleurit. Un de plus, et tant pis si finalement le peuple instrumentalisé n’y gagne pas en démocratie cette fois non plus.
Alors est-ce que le Qatar aurait décidé tout seul contre l’avis de Washington de financer Gaza, ou les rebelles libyens ? Les Séoudiens auraient-ils lancé eux-mêmes de leur propre chef des flots d’insurgés / terroristes en Syrie ou en Iraq, ou acheté à Paris des armes à livrer au Liban pour faire la pige à Hezbollah ? Je ne le pense pas.
Saddam aurait-il attaqué l’Iran s’il n’en avait pas eu la consigne ? Il a eu tort en fait, mais il était obligé. On sait que pour le Koweit il croyait avoir de feu vert d’oncle Sam.
C’est pratique, et tentant, de vitupérer les potentats arabes évidemment barbares et sectaires. Sauf que, en même temps que chouchous généreux, et boucs émissaires du choc de civilisation, ils sont exécuteurs interchangeables des basses oeuvres. Quitte à prétendre qu’ils le décident comme des grands, ou que les "familles pieuses" locales se permettent impunément de soutenir telle secte, tel groupe "jihâdiste", à Alep ou Kigali.
Pendant que se préparaient les bombardements punitifs contre Damas en août 2013, le militant ex Marine US Ken O’Keefe affirmait que "l’Occident est le plus grand terroriste de cette planète." Lorsque l’empire occidental / global utilise des marionnettes, que ce soient des bandes de psychopathes meurtriers "incontrôlables" ou des gros cheikhs esclavagistes, pour faire (une part de) son sale boulot, nous ne devons pas pour autant cesser de regarder du côté des marionnettistes. On l’a lu dans Tintin (Coke en stock et L’oreille cassée offrent un aperçu de l’impérialisme pas plus niais que d’autres même si la commémo suggère plutôt Jaurès) : le cynisme des puissants, quoiqu’un peu oublié ou excusé, n’a pas disparu simplement parce qu’un POTUS black est Nobel de la Paix.
Si des fonds pour les salopards de EI viennent, et c’est patent,
on se souviendra que c’est bien le banquier qui contrôle le nerf de la guerre.