Accueil > ... > Forum 532078

Podemos contre la Révolution bolivarienne au Venezuela ?

27 février 2015, 11:36

Comme quoi, et 47 ans après, les types de ma génération ont intérêt, à bien mesurer ce que fut d’anticommuniste, notre engagement au sein du PCF, lorsque "nous" tentions de couvrir la voix de ceux qui, (pas tous sans arrières pensées politiciennes anticoco...) , scandaient
"Une seule solution, la REVOLUTION’

Je suis un peu hors-sujet par rapport au fil, désolé...

Autocritique pour autocritique (ou tout simplement la démonstration qu’on est capable d’avancer et de progresser) :

Je faisais partie de ceux qui criaient et que d’autres essayaient de couvrir. Un gauchissssss, comme tu dis parfois.

Je n’aimais pas les positions et pratiques de Marchais (mon père l’adorait). J’étais écoeuré par le mensonge "URSS paradis des travailleurs", qui a longtemps leurré mon père et tant d’autres, communistes sincères.

Face à cette arnaque, je (et beaucoup d’autres) sont tombés dans le piège inverse, et on voyait l’URSS comme l’enfer, symétriquement à l’adoration insensée du camp "stalinien".

Et j’ai donc été très choqué et violemment critique quand Marchais a parlé de "bilan globalement positif".
Si on se place d’un point de vue communiste, le système en place n’avait pas grand chose de socialiste (le pouvoir aux travailleurs), et le bilan était plutôt négatif.
Mais si on parle d’un régime comme un autre, d’un pays comme un autre, sans "exigences" marxistes, vu du peuple dans son ensemble, c’est différent.

Aujourd’hui*** je suis mariée à une Russe (et ai donc une vision "de l’intérieur", mieux informé), qui a vécu en URSS jusqu’à 25 ans, et pour elle comme pour l’essentiel du peuple russe (pour ceux qui voulaient simplement vivre tranquillement, sans faire de politique ou des choses un peu hors-norme, dans le domaine de l’art), le bilan était effectivement "globalement positif".
Les gens étaient heureux, ni plus ni moins que chez nous, avec des difficultés matérielles et des connards parfois, comme chez nous, avec des dirigeants qui jouent leur carte personnelle, comme chez nous...

Je tire de ça des leçons pour aujourd’hui, et je m’insurge quand je vois (très souvent) des positions manichéennes, tout noir/tout blanc, que ce soit sur la Syrie, Syriza, l’Ukraine et autres...

Le communisme ne peut se construire que sur une recherche la plus poussée possible de la vérité, on doit être l’inverse des fanatiques, des dogmatiques, on doit essayer d’appréhender la réalité sans préjugés et construire notre jugement après une observation la plus objective possible, pas avant, comme trop souvent.