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> Le "NON" censuré dans les médias, ça suffit ! Rassemblement mardi 17 mai à 18 heures Paris

18 mai 2005, 00:37

En tout cas, on a occupé pendant deux heures la petite place Georges Clémenceau, près de l’Elysée. On était talkie-walkés ostentatoirement aux abords du Palais, alors finalement, je ne sais pas si la pétition, la doléance d’avoir un débat médiatique plus sincère a finalement pu être portée à son excellence (...à un de ses sbires, pardon...), mais il sait en tout cas que pour 16 000 signatures inscrites, il y a tout autant voire beaucoup plus de personnes qui pensent la même chose sans signer une pétition.
A force de ronronner, les médias ont cru pouvoir nous faire de la pub permanente. Maintenant, s’il ne se passe rien pendant 2 minutes, un spectacle devient "chiant", il faut de la fausse action, du malheur, de la consommation. On cherche à nous faire consommer n’importe quoi : de l’info comme une glace, un jean comme un traité européen, une opinion, une mode, des conneries diffusées en permanence, pourvu qu’on ne réfléchisse pas... Moi, j’ai abandonné ma télé, mon téléphone portable l’a rejoint quelques années plus tard, je ne dis pas à tout le monde d’en faire autant, mais pour ma part, ça ne me manque pas. Au contraire, je prends la vie autrement ; je n’ai plus ce vibreur qui me faisait sursauter les ovaires à des endroits et des moments indécents (un wagon de métro, une discussion engagée, une cabine d’essayage... On a même vu des hommes répondent au téléphone au-dessus de la pissotière. L’outil, l’instrument, c’est l’usage qu’on en fait qui lui donne son utilité, sa réalité. La politique, c’est pareil, l’information, c’est pareil : il s’agit de regarder les choses autrement, avec un recul, en faisant appel à d’autres points de vue, des valeurs différentes de la pensée unique. Et du coup, je prends le temps, je tente de pratiquer au quotidien une certaine éloge de la lenteur. Je sais que, depuis le temps que je pratique la ville, je peux m’y mouvoir très vite... Vite ? Mais pour quoi faire de plus ??
Alors, si les puissants restent malgré sourds à nos doléances, c’est que l’angle doit peut être être modifié... Car c’est parce que nous acceptons, aussi, de jouer le jeu des manifestations champêtres, d’accepter que des hommes que nous n’avons même pas élus (le manège incessant des ministres qui jouent aux chaises musicales sous nos yeux depuis 3 ans en appliquant toujours la même politique, tels des robots, des fordistes de l’emmerdement maximum...pas pour tout le monde...) ne retirent pas des lois scélérates. Car, si l’on reprend cette fameuse déclaration des droits de l’homme et du citoyen, il y est bien dit et redit que la loi émane de la volonté générale. Et quelle volonté générale veut, par exemple, aller travailler sans être payé ?? C’es complètement absurde... C’est comme demander à l’agriculteur d’aller au champs mais de ne pas le récolter, ou d’aller à l’étable mais de ne pas traire ses vaches ce jour... Dans notre système, l’homme ne travaille pas grauitement, et s’il ne peut émaner du peuple lui-même une telle sottise, c’est bien parce que des margoulins qui sont censés nous gouverner sont carrément en train de jouer avec nous. Alors jouons aussi avec eux... Après tout, ils ne nous écoutent pas ? Créons autrement, d’autres choses, au quotidien, dès qu’on le peut. Recommençons à nous parler, à nous sourire, à nous écouter, à nous inviter ; laissons libre cours à notre sens créatif et sprirituel ; achetons autrement, arrêtons de donner du pognon, dans la mesure de notre propre mesure, à des tas de structures qui n’en ont plus besoin. Vous vous rendez compte, il y a des entreprises tellement riches qu’elles ne savent plus quoi faire de leur fric... Alors elles n’ont plus besoin du nôtre. Puisque l’argent est le nerf de la guerre, dépensons-le autrement et pour d’autres choses... Favorisons d’autres circuits de production, de distribution, d’échange...
Marianne