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> Albert Jacquard appelle à évacuer les squats, à Paris Sarkozy exécute...

3 septembre 2005, 17:11

Incendie de Vincent Auriol : Dieudonné témoigne
J’ai été affligé par l’annonce de ce drame, outré par le fait que ce soit encore une fois des familles africaines qui payent le plus lourd tribu. Après les avions pourris d’outre-mer, cette fois, c’est des logements des plus insalubres peuplés par des familles d’origine africaine qui brûlent.

Je me suis rendu sur les lieux le jour même et j’ai eu le sentiment d’appartenir à une sous-population : exclue de l’histoire de ce pays, exclue des manuels scolaires, et maintenant sacrifiée sur l’autel du profit.

En plus de ce drame atroce où 14 enfants ont trouvé la mort, il a fallu supporter les déclarations insultantes de la classe politique : entre les jérémiades de circonstance de Bertrand Delanoë et les insultes directes de Sarkozy, il fallait réagir.

Avec quelques membres des ogres, nous nous sommes donc présentés devant le gymnase où étaient provisoirement parquées les victimes de l’incendie. Je dis parqués parce que l’accès au gymnase n’était pas libre, il y avait là un sous-préfet entouré de sa garde qui était chargée de filtrer les entrées. J’ai été reconnu par les enfants qui m’ont ensuite demandé d’assister leurs parents dans les négociations avec les autorités. La plupart des victimes était psychologiquement et émotionnellement perturbées et un certain nombre ne maîtrisaient pas parfaitement le français.

Après quelques discussions avec le sous-préfet, je me suis fait reconduire à la « frontière » du gymnase.

Il est clair que la volonté d’étouffer le scandale a commencé par ces négociations quelques heures après le drame et ce, sans que les victimes n’aient pu être représentées, ni par un avocat ni par la personne de leur choix, en l’occurrence, moi !

Un porte-parole a été désigné par les autorités publiques alors que les familles ne se sentaient pas représentées par cette personne. La cerise sur le gâteau étant les enveloppes de 450 euros que j’ai entre-aperçues et dont la fonction était d’endormir, de manière obscène, des personnes déjà épuisées et complètement démunies.

Le paternalisme arrogant des autorités m’a laissé un arrière goût de vomi... Le sous-préfet allant même jusqu’à me dire qu’il pourrait m’utiliser comme joker au moment voulu. C’est pour vous dire jusqu’où ont été portés le cynisme et la manipulation.

Malgré les protestations des familles, les portes des négociations sont restées closes et les manipulations ont pu se dérouler à huis-clos.

Le lundi 29 août, à 18h, alors qu’une réunion au sommet était prévue avec la mairie du 13ème et les autorités, les choses se sont passées de la même manière en ce qui nous concerne. Là encore, les familles ont été isolées de leurs soutiens sans pouvoir se défendre.

Le lendemain, une "manifestation silencieuse" était organisée du Quai de la gare (lieu du drame) à la place d’Italie (mairie du 13ème arrondissement). Il y avait là des enfants victimes de l’incendie. Ils portaient des panneaux avec les noms et les âges des enfants brûlés par les flammes.

Quand la marche est arrivée à son terminus, à savoir la mairie du 13ème, une organisatrice a tenté d’endormir définitivement la foule en nous racontant des berceuses qui n’ont fait qu’exciter la colère bien légitime des manifestants : la responsabilité du maire étant de toute évidence totale et pénale.
Les manifestants ont finalement bravé les limites autorisées de la manifestation et ont poursuivi la marche en direction du gymnase de la Porte d’Italie, en scandant : « Chirac assassin », « Delanoë assassin », « Sarkozy assassin ».

Je me suis retrouvé en tête de cortège avec le camarade Stomy Bugsy, entouré de jeunes filles victimes de l’incendie et dont une, à ma gauche, avait perdu huit de ses frères et sœurs dans ce drame et dont le père se retrouve paralysé.

Nous avons marché entre les voitures, sans aucun cordon de sécurité malgré l’absence d’autorisation. Nous avons suivi ces jeunes filles dont la dignité et le courage nous ont illuminés.

Elles portaient dans leurs regards cette soif de justice à laquelle je suis particulièrement sensible.

Dieudonné M’bala M’bala.

source exclusive : www.lesogres.org

INCENDIES A PARIS : Négligence, mépris, Discrimination raciale des Noirs de France, des réfugiés politiques et des pauvres.

Jacques Chirac :

"Notre problème, ce n’est pas les étrangers, c’est qu’il y a overdose. C’est peut-être vrai qu’il n’y a pas plus d’étrangers qu’avant la guerre, mais ce n’est PAS LES MEMES et ça fait une différence. Il est certain que d’avoir des Espagnols, des Polonais et des Portugais travaillant chez nous, ça pose moins de problèmes que d’avoir DES MUSULMANS ET DES NOIRS.

[...]

Comment voulez-vous, que le travailleur français, qui travaille avec sa femme et qui ensemble gagnent environ 15.000 francs, et qui voit sur le pallier à côté de son HLM entassée une famille avec un père de famille, trois ou quatre épouses et une vingtaine de gosses, et qui gagne 50.000 francs de prestations sociales sans naturellement travailler, si vous ajoutez à cela LE BRUIT ET L’ODEUR, eh bien le travailleur français sur le pallier il devient devient fou ! Et ce n’est pas être raciste que de dire cela..."

Chirac n’a jamais été poursuivi. Sarkozy est aux commandes.