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> Houellebecq malgré lui, quand le racisme revient à la mode

27 septembre 2005, 16:54

Bonjour,

La masturbation intellectuelle est une chose mais ignorer et dissocier cet homme ignoble de ses petits écrits à la mode revient à accepter tacitement son racisme primaire et abjecte sous couvert d’une critique de la religion ! Heureusement la vérité finit toujours par sortir et c’est la mère de Houellebcq elle-même qui nous livre son récit !

Mais Houellebecq est partout. Il est vendu dans tous les médias et personne ne peut y échapper : revues littéraires, télés, radios, internet.
Il se vend bien et sa pub rapporte encore plus. Sur Campus, la semaine dernière, Guillaume Durand et son équipe ont évoqué la sortie de son livre "La possibilité d’une île" dès le début de l’émission. J’attends donc jusqu’à la fin l’arrivée du phénomène médiatique pour finalement entendre qu’il n’est pas là ! Mais le coup est réussi, ils m’ont gardé jusqu’à la fin ! Hop cette semaine, on remet ça avec un spécial Houellebecq qui, cette fois, sera là en chair et surtout en os !
La 1ère fois que j’avais un des livres puis entendu encore sur Campus sur France 2, je me disais que finalement déverser sa haine sur les musulmans se vend très bien. Car, sa critique de la religion comme il l’entend est identique à ce qu’on pourrait entendre dans une manif du FN. Un inculte qui ne fait qu’écrire avec des mots aussi dégeu que sont ses pensées. Puis quand je l’ai entendu défendre la prostitution jusqu’à ne point condamner le trafic des prostituées mineures en à Bangkok, je me suis dit qu’il ya vraiment quine tourne pas rond chez ce pseudo écrivain qui a de vrais pbs avec sa sexualité. Il aime passer du temps à Bangkok dit-il et il aimerait avoir la même chose en Europe. Pour celui qui n’a passé qu’1 semaine là bas, la réalité est terrifiante et je n’ai pas vu de beauté dans la souffrance de ces jeunes filles (ni là bas ni ailleurs en asie du est). Mais luin le grand écrivain l’a vu et il l’écrit. Pire ça se vend...

Ses mots sur les musulmans sont identiques à ce qu’on trouve sur le site islam-danger. Avec le faux prétexte de critiquer une religion sans l’ombre de la moindre analyse, il dénigre tout une partie de l’humanité.
Le racisme contre les pays à population en majorité de confession musulmane est à la mode et Houellebecq en est le porte drapeau avec la bénediction de tous les médias.
Cela peut-il continuer sans dénonciation, sans contradiction ? Son racisme (délit condamné en France faut-il le rappeler) non voilé n’était-il que le fruit de mon imagination ? Peut-être pas et voici Houellebecq non autorisé, enquête sur un phénomène de Denis Demonpion éd. Maren Sel

Mais d’abord quelques extraits à ceux qui ne liraient pas l’article jusqu’au bout.
C’est la mère de Michel Houellebecq qui parle à propos de son fils :
Michel s’emporte, peste contre les Arabes, les Noirs, les Pygmées - ces « primitifs », lâche-t-il, dont il ne donne pas cher de la peau.

Brusquement, je retrouve un fanatique d’ultradroite qui dit qu’il faut écraser les bougnoules. ’’Et parfaitement qu’il faut les pulvériser tous comme des cafards et que c’est très bien de les prendre au lance-flammes et de les enterrer vivants au bulldozer.’’ Il en voulait à la terre entière. Puis il s’en prit à ’’tous ces peuples à la con qu’il convient de faire disparaître - Ouzbeks, Tchétchènes, Arabes, nègres qui ne comprennent rien et ne font qu’infester la planète’’.

Lecteur de Lovecraft
A propos de Lovecraft, Houellebecq, qui salue son génie pour avoir réussi à « transformer son dégoût de la vie en hostilité agissante », affirme [dans son essai, H. P. Lovecraft : contre le monde, contre la vie] qu’à la lecture de son œuvre, son « autre grande source d’étonnement » fut « son racisme obsessionnel ». « Jamais, écrit-il, en lisant ses descriptions de créatures de cauchemar, je n’aurais supposé qu’elles puissent trouver leur source dans des êtres humains réels. L’analyse du racisme se focalise depuis un demi-siècle sur Céline ; le cas de Lovecraft, pourtant, est plus intéressant et plus typique. »

« Auteur fantastique (et un des plus grands), il ramène brutalement le racisme à sa source essentielle, sa source la plus profonde : la peur », écrit Houellebecq dans sa préface de 1998. Il aurait pu tout aussi bien évoquer l’ignorance et la bêtise qui participent de ce crime contre l’intelligence. Houellebecq n’en dit rien dans son analyse très - trop ? - distanciée. [...]

Lovecraft admire sans ambages Hitler, en qui il voit une « force élémentaire appelée à régénérer la culture européenne ». Lorsque son enthousiasme tiédit à l’égard du Führer, c’est pour regretter que cet « honnête clown », qui a publié Mein Kampf en 1925, ne puisse conduire sa politique à son terme, « bien que ses objectifs soient fondamentalement sains ».

Froidement, sans colère, Houellebecq analyse, dissèque, relève : « Parmi les écrivains plus directement liés à la mouvance lovecraftienne, aucun n’a repris à son compte les phobies raciales et réactionnaires du maître. Il est vrai, ajoute Houellebecq, que cette voie est dangereuse et qu’elle n’offre qu’une issue étroite. Ce n’est pas uniquement une question de censure et de procès », note-t-il, conscient des dangers de mettre sa pensée à nu, de faire abstraction de ce qu’il est convenu d’appeler le « politiquement correct ».

Sans vouloir lui faire un procès d’intention, on aurait pu attendre de Michel Houellebecq une condamnation plus explicite, plus nette, plus tranchée du racisme de Lovecraft ; cette tare rédhibitoire nuisant gravement à la lecture de l’œuvre, n’en déplaise à son biographe, « essayiste », dira-t-il, qui y trouve un réel plaisir. Ce qui est troublant, c’est la manière avec laquelle Houellebecq cultive, dans son essai, une certaine ambivalence. « A titre personnel, écrit-il, je n’ai manifestement pas suivi Lovecraft dans sa détestation de toute forme de réalisme, dans son rejet écœuré de tout sujet ayant trait à l’argent ou au sexe ; mais j’ai peut-être, bien des années plus tard, tiré profit de ces lignes où je le louais d’avoir "fait exploser le cadre du récit traditionnel" par l’utilisation systématique de termes et de concepts scientifiques. »

Sur son racisme, pas une once de réprobation. Lorsqu’il cite des extraits du « Maître » décrivant la population immigrée de New York avec des accents paranoïaques, Houellebecq conclut : « Indiscutablement, c’est du grand Lovecraft. Quelle race a bien pu provoquer de tels débordements ? » Il évacue la question, la passant en quelque sorte par pertes et profits. Est-ce à dire que qui ne dit mot consent, ou bien, tel un M. Jourdain, et au seul but de flatter les instincts primaires du lecteur, ferait-il du racisme sans le savoir ? Ce serait là une grave faiblesse de l’intelligence.

Nobel
Source des extraits : http://livres.lexpress.fr/dossiers.asp?idC=10544&idR=4