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> Retrait immédiat du décret du 3 avril 1955 !

9 novembre 2005, 21:58

Que dire ?

tout d’abord M. Filoche n’est pas le parti socialiste à lui tout seul. Il dénonce le couvre-feu, c’est très bien. Et J’invite tous les socialistes à en faire de même. Nous savons tous, socialistes, communistes, anarchistes que ces lois d’exceptions sont en réalité un test. Notre silence, nos peurs des banlieues encourageront tout ceux qui aspirent à édifier en France un Etat policier aux accents coloniaux.

A droite, en attisant les flammes d’un passé colonial jamais intégré, une partie d’entre eux risque de trébucher sous les coups de l’extrême-droite revencharde. Il ne fait aucun doute qu’une franche du FN attend depuis plus de 40 ans de régler des comptes avec les gaulistes, pour la perte de l’Algérie.

Certains dirigeants du PS ou du PC approuvent le couvre-feu et ne voient pas du tout les menaces qui pèsent sur leur tête. ILs craignent "les débordements" ce qui les conduit à l’attentisme. Sarkozy joue de cette peur pour renforcer ses positions et entraîner la gauche dans la tourmente infernale d’une répression sans fin.

Pour sortir la gauche de ses peurs, pour stopper net la droite et l’extrême-droite coloniale, il est urgent de descendre dans la rue. Après les condamnations et les averstissements, il faut nous montrer, occuper le terrain.Oui, manifester avec les jeunes des banlieues, sans craindre des débordements. Manifester pour dénoncer les violences policières, les provocations policières savamment orchestrés par le gouvernement actuel. Manifester pour s’opposer au couvre-feu, dont le but est la suppression de toutes les libertés au nom d’une sécurité. Manifester pour s’opposer à la criminalisation des jeunes étrangers, aux expulsions racistes.

Par des manifestations dans tous le pays, nous montrerons aux jeunes des banlieues, aux familles pauvres que nous sommes clairement avec eux contre les provocations du gouvernement, contre sa politique de paupérisation des classes populaires.

Si nous continuons à attendre parce que nous éprouvons un sentiment de peur, paralysés par nos contradictons nous renforceront immanquablement Sarko, DEvilliers, le Pen qui eux agissent avec diligence pour nous baillonner.

Craindre les débordements, c’est craindre les manifestations. Or, si nous craignons de manifester, nous rendrons impossible toute constitution d’un force unie capable de s’opposer à la mise en place d’une dictature dans notre pays.

Fraterneles salutations et soyons unis dans nos diversités.
Mohamed