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Video "Vous etes bien urbain", par Charles Pépiot

22 novembre 2005, 18:34

Video :" Vous etes bien urbain"

par charles Pépiot, durée 4mn47, visible sur le site http://charlespepiot.free.fr

Cette vidéo effleure( pour ne pas se salire , pour garder la tête haute et les mains propres, au moins une « Minute » de papier hygiénique « souvenirs souvenirs » , et la verve policée, pour ne pas chagriner une population française vieillissante, assoiffée par le réchauffement de la planète qui lui déshydrate les muqueuses déjà ratatinées comme des bananes séchées, par les taxes « suce moelle la » et de fabuleux programmes de télévision toujours plus subversifs, encadrée par la « sainte ni touche pas, mais sors ta carte que jl ’a gratte » TF1 la bien nommée ; cette population apeurée par le déchaînement des sauvageons dealers devenus artistes d’un soir sur la chaîne « privée » et les autres bien sur, pourquoi s‘en priveraient elles ? « Cracheurs de feu, experts en disparition de bus, artificiers molokoviens et autres tours de magie à renvoyer a ANPE du spectacle tout bon Copperfield, qui se respecte le conduit, pas encore sarkozifié », d’ affamés de mc Donald, de Nike « sa mère », et de barrettes de savonnettes coupées, venus elles, de Ketama , pas de Marseille ),Donc elle effleure je disais (revenons à nos moutons) la question du sens de l’appropriation et du détournement de « l image » pour de très differentes démarches « louables » ou non ( le mètre carré deviens si chère et cher aux yeux promoteurs), par les cinéastes et similis cinéastes à des fins artistiques esthétique politique, et pour d’autres,humoristiques commerciales comme canal+ de frik , ou révolutionnaires… attention les yeux, citation :« Le détournement est le contraire de la citation, de l’ autorité théorique toujours falsifiée du seul fait qu’elle est devenue citation, fragment arraché a son contexte, a son mouvement, et finalement a son époque comme référence globale et a l’option précise qu’elle était a l’intérieur de cette référence, exactement reconnue ou erronée… Guy Debord, dans le chapitre de La négation et la consommation dans la culture. 1967 » , et l’utilisation de ce dit détournement de l’information par les gouvernements grâce au biais des médias à des fins, cette foi ci, de manipulation « publicitaires ou informations étatiques globalisés » ,bien après les réflexions de Guy Debord en 1967 sur la société du spectacle et l’ usage que l on peu en faire dans une démarche de subversion et de révolution permanente.Sur les émeutes de novembre 2005, le show dans Paris, Los Angeles au prix du ticket de metro ou de la redevance télé, tous derrière les écrans, sarkozi devant les camera, « Sarko cherche, il trouve ! » , ajoute un garçon de 13 ans, portant un appareil dentaire et un sweat-shirt "Boston" « Même notre collège est défoncé, sale, loin d’ici. On est dans une zone d’éducation prioritaire, mais ils nous ont grillé la priorité ! » .Aie le feux, et les flammes dans la rue ravivent celles de certains partis, on voulait juste karchériser, nettoyer, aseptisé les citées dortoirs, pas foutre le feu a la baraque, on va pas envoyé l’ armée pour quelques sauvageons pyromanes !, les pompiers ?, les CRS ?, ok, on s en occupe, mais d’abord la télé, et après on eteind le feu, que ça serve au moins pour la prochaine campagne de sécurisation du territoire et de l encadrement du citoyen, que l’on puisse castrer de l’utopie, tailler du rêve, faire de la compote des libertés avec des morceaux choisis par la pensée « bien pesante » des lumineux intellectuels français, à la soirée chez Cartier, on n’en a parlé entre deux petits fours et une coupe de champagne, mais on est vite passé a autre chose, tant que la bourse ne craque pas.Pendant ce temps, Professeurs, philosophes « il y en a qui ne doutent de rien… » et artistes « aux normes européennes » sont invités, à participer à la table ronde organisée à l’École des Beaux-Arts, le dernier sujet était ( ne riez pas, ils ne l’on pas fait expres ) , :« Faut-il différencier les photographes des artistes utilisant la photo ? », à croire que l’esprit de refoulement dans l’intelligentsia artistique en France atteint des sommets de pertinence incommensurable.
L’important, disait la bande-annonce du film « La Haine » en 1995 , n’est pas la chute mais l’atterrissage, et l’ atterrissage est difficile après 50 années de blockhaus dortoirs bétonnés aux périphéries des villes, exclus de la vie sociale, qui engendre pertes et fracas, fractures et rhumatismes, produit un terreau propice a des partis qui tendent d’un bras rigide les idées et des méthodes d’une droite extrême. Belle base d’une Europe inégale et froidement dirigée vers l’idéologie de croissance des inégalités, qui rappel parfois dans les diatribes de nos hommes politiques, quelques discours amères entendu dans des années 30 par nos grands parents, les nostalgiques de Vichy se frottent les mains sales, les lecteurs de « Minute » jubiles, le mass media deviennent un passe pour les ordures .La chute est difficile quand on parle de supprimer les acquis sociaux difficilement obtenu du peuple et non de ses syndicats escrocs.Feux de pailles et rien d’autres , quelques centaines d’images, quelques paroles de ministres sinistrés, mon cul sur la commode et malheureusement quelques victimes, pour quel résultat ?

Un enlisement toujours plus difficile à s extirper, trop loin d’une révolution permanente, pas de révolution du tout , juste quelques cris anecdotiques, quelques poubelles et voitures brûlées, et un peu de spectacle « merde in France » , mais demain tout sera rentré dans l’ordre, jusqu‘au prochain clash, le goût du Veuve Clicquot chez Fauchon ne change pas, celui du sandwich grec avec des frites pas cuites non plus, dormez tranquille, la révolution ne sera pas télévisée, elle sera permanente ou ne sera pas.