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> Circulez, y a rien à voir... ni à espérer

21 novembre 2005, 22:11

Le texte de Gérard Filoche parle de lui-même : un constat d’échec de quelqu’un qui espérait encore que... encore quoi... et qui n’a, bien sûr, rien vu venir.
Je comprends son désarroi. Au moins résiste-t-il de toutes ses forces, quand d’autres grandes gueules d’occasion (Emmanuelli and co), s’applatissent aux premiers frimas.
Le parti socialiste a vécu [un temps, longtemps, j’ai voté pour lui, mais je peux vous dire que c’est définitivement terminé]. Il est devenu un petit parti du centre un peu pathétique, avec des apparitchiks vieillissants, embourgeoisés façon DSK ou Fabius, ou totalement évanescents façon Hollande. Même décrépitude historique que le parti (ex) radical, c’est dire !
Allez, les Filoche, Montebourg, Dolez ..., cassez-vous et fissa, comme dit l’ami Copas.
Une rupture s’est amorcée au moment du référendum sur la Constitution eropéenne. La gauche, nous savons où elle est... et vous aussi !
Le "peuple" [je mets désormais ce mot entre guillemets tant il est galvaudé], le "peuple" donc décidera. Mais je crois que nous sommes à un tournant de notre histoire où il n’est plus temps de tergiverser.
La situation a au moins un mérite : elle décante. Si nous ne sommes pas trop cruches, nous allons nous acheminer vers une candidature unique de la gauche aux prochaines élections de 2007 (Arlette est hors-jeu !). Arrêtons de ruminer nos différences, nos différents. Je me rappelle un discours de Pierre Bourdieu devant des étudiants japonais (je crois). Il disait que ce qui importait quand nous rencontrions des êtres de cultures étrangères n’était pas de se demander ce qui nous distinguait, mais ce qui nous rapprochait. Même chose pour notre gauche. Nous avons certes des sensibilités différentes, mais, devant l’urgence de la situation, trouvons ce qui nous rapproche.
Le Yéti