Accueil > ... > Forum 37406

> non coco

2 décembre 2005, 20:01

Je ne sais pour l’ami Rabbit si il est ouiste ou nonsse... toujours est-il que je le trouve bien vigoureux dans ses dires.

Ainsi l’affirmation :
Nicole, 91% des Français (45+46) ont des notions très lointaines de ce que sont les systèmes économiques (ça remonte à leur CM2).... comme d’ailleurs 91% des contribuants à Bellaciao....
Dans quelle catégorie se classe notre ami ? Les 9% ? ou les 91%.

Un sondage indiquait il y a peu que les "Français" seraient plus de 60% (63% il me semeble) à ne pas être d’accord avec les capitalisme . Guillemets et conditionnel indiquant là tout ce qu’on peut penser des sondages et de leurs limites, également le fait que je ne me souviens plus des termes exacts .

Comme quoi ces chiffres qui ont été lissés discretement dans les autres chiffres jetés en pature ici ou là montrent que les choses ne sont pas aussi évidentes que celà. Et qu’au delà des critiques sur les excès du liberalisme une grande partie des "gens" pensent bien que c’est le capitalisme qui est en cause.

Ensuite, dés qu’on rentre dans un débat précis sur les contenus, et non sur des allégences à des personnes , à tel ou tel qui représenterait le mieux le "papa" des français, père fouettard ou père sévère, on se rend compte que ces français ne se débrouillent pas si mal.

Ainsi, sur les contenus, le TCE, la plongée dans les contenus , leur sérieux les a amené au non majoritaire (et + on s’écarte vers les expressions minoritaires du oui + on croise l’ignorance, l’illetrisme, les gens dessinant un traité visiblement non lu). Peut-être pas suffisemment accrochés aux contenus mais c’était déjà pas mal et démontrant par là que des batailles sur les contenus, sur les faits, sont possibles.

Les Français, comme les gens dans beaucoup d’autres états, ont une perception de plus en plus précise du monde dans lequel ils vivent . Maintenant qu’ils sachent le definir en fonctions de definitions scolaires ou universitaires c’est autre chose. Qu’également ils aient tendance à se laisser déborder par la couleur des mots c’est vrai également.
Si aux USA vous parlez de communisme, c’est pas bon pour vous.... Pourtant ce pays fournit un certain nombre de gens qui , sur Internet, enclenchent des expériences qui sont de veritables tests de ce que pourrait être un fonctionement communiste d’une société... Mais ces gens ne se définiront surtout pas ainsi. Ni ne sont définis ainsi, ni n’interessent tellement les "communistes".
Et pourtant...

Notre ami dit également :
alors mondialisation, néo-libéral, capitalisme... (par contre 94% n’ont pas voté coco aux présidentielles de 2002)

Et ce n’est pas exact, 4 candidats à cette présidentielle se réclamaient explicitement du communisme, 3 d’extreme gauche et Hue. Soit plus 13,81%, Jospin n’étant pas exessivement loin à 16,18% ...
http://francepolitique.free.fr/FPR.htm
Tout celà montrant que, contrairement à une désespérance bien ancrée à gauche et profondément désirée tant par la droite que par la droite du PS, il n’est pas aussi sûr que celà que la plus grosse force à gauche se situe forcement dans les poulains et pouliches du PS, encore plus maintenant après le referendum qui a vu la débandade que l’on sait de la direction du PS.

Je n’ai cependant pas de religion sur la défense du terme "communiste" ou "communisme" ces mots ayant été monstrueusement souillés.

Le principal obstacle d’une alternative, qu’on l’appelle communiste, socialiste, alter-mondialiste, auto-gestionaire, on l’appelle comme on veut, c’est le manque de volonté et le poids d’un habitude de desespérance qui fait penser qu’on est toujours obligé de voter pour le moins pire, qu’il ne puise y avoir de vote majoritaire en partant d’un principe de gauche réel.

Poids de la division, manque de volonté, hésitations peurs et trouilles...

Pourtant, le vote sur le TCE a montré que la majorité des électeurs de gauche, comme ceux du PS d’ailleurs, pouvaient se situer au dessus par la qualité et le nombre de ceux qui suivirent la direction du PS, pourvu que la bataille se fasse sur les contenus, la ténacité et l’intelligence.

Les principaux obstacles de l’affirmation de la gauche, comme rassemblement majoritaire (je ne parle pas de la droite du PS, Hollande, DSK, Lang, Kouchner l’adorateur de l’entreprise Total, Royale, etc) sont internes et pas externes.

Copas