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Voilà la réponse

7 décembre 2005, 22:00

que j’ai porté sur un autre blog :

Je suis déçu de voir Finkie affublé d’une telle trouille.

Je pense plus utile, pour des jeunes et des moins jeunes, d’écrire, faire, animer des blogs, même avec tatonnements, même en collectionnant fôtes et malfaçons, plutôt que de rester scotchés devant la télé, spectateurs malheur.

Le défi que nous pose le net depuis quelque temps, surtout dans sa dernière déclinaison bloguienne, c’est son immensité qui fait qu’on ne peut, de très loin, en parcourir l’intégralité, même pas une partie significative, voir une petite partie.

Tout juste pouvons-nous effectuer quelques petits sondages , pratique que je suis maintenant de temps en temps, au travers d’un cheminement qui m’a necessité un effort d’ouverture. Une inversion du regard, une inversion de position.

Au début, j’ai cherché à arpenter le monde des blogs, me comportant un peu comme un chaland dans une bloguerie, rêvant à embrasser l’ensemble des rayons et l’ensemble des chapitres afin d’en controler l’espace et les hierarchies.

Jusqu’à ce que pointe en moins comme une certaine insatisfaction, une gène devant ce qui semblait de plus en plus hors du possible.

J’essayais de regarder d’en haut le monde du blog, il m’a fallu comprendre que je devais regarder d’en bas et qu’il y avait prétention exorbitante de vouloir maitriser ce qui nous dépasse.

C’était trop immense.

Maintenant je vais bien sûr sur des blogs et des sites internet, mais d’autres fois JE décide de cheminer sur les blogs, un peu comme une randonée menée à fantaisie et dans les hasards de la découverte.

Et je prends plaisir à celà. Car je sais que j’y découvrirai forcement du nouveau, des pépites et des serpents, de la fraicheur et de la poésie, du langage à la con et de l’alexandrin flamboyant,...
Un peu comme la contemplation de la nature, avec ses choses belles et ses choses moins belles.
On peut choisir d’essayer de passer au rouleau compresseur la nature, la maitriser, l’esclavager.
Ou bien on peut choisir de vivre avec, s’amenager des petites niches tièdes en son sein et la contempler dans ce qu’elle nous dépasse, non point la haïr de son immensité.

Cheminer en son sein et ne pas vouloir l’assassiner.

Finkie parle également de contemplation et de nature, puis-je dire, en l’occurence, que le monde du net est devenu un océan immense qui sucite des fois trouille et peur (l’immensité peut suciter la crainte) et des fois plaisir de s’y plonger.

Océan là où nos médias traditionnels n’étaient qu’unipolaires, à effets d’estrade et souvent pour le pire, marigots, rus et égouts.

Dommage....de choisir la mare avec ses turpidités et non le grand large dans la plus formidable création litteraire de tous les temps.

Finkie, n’essayes pas de controler, de hurler contre l’ocean,de vouloir le détruire.

Copas