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> Le PCF menace de ne pas participer à la réunion avec le PS en janvier 2006

23 décembre 2005, 12:29

Un soi-disant représentant de l’Huma a prétendu que Rebsamen "maire et N°3 du PS" n’avait jamais tenu de tels propos (Cf. article du 21 décembre "L’arrogance de Rebsamen..."). Présent, paraît-il, aux rencontres PC/PS, cette personne conteste la déclaration de Jean-François Gau :"ce texte est une pure rumeur comme des esprits retors savent les écrire ; j’étais present pour l’huma tout au long et apres cette reunion, il n’a jamais ete prononcéde telles betises ; vous croyez vraiment qu’un gars comme rebsamen, maire et n3 du ps, ait pu dire ca ?? vous délirez !!!!!!!!!!!!!!!!!!"

Sommes-nous vraiment dans le délire ou bien les principaux responsables du PS sont-ils en train de préparer l’avénement d’un nouveau centre mou, relooking du délicieux MRP d’autrefois où les DSK, Kouchner et autres Jack Lang pourraient figurer sans déparer le décor aux côtés de Bayrou, de Robien sans oublier Christine Boutin ! Pour juger de la possibilité d’une telle alliance... allez passer quelques jours outre-Rhin, vous serez étonnés des excellents résutats du mariage d’Angela Merkel avec Müntefering ! Sachez que l’électorat allemand est plongé soit dans un confort extatique, soit dans l’expectative, soit encore dans une léthargie post-traumatique. La révolte certes couve, mais encore profondément sous les décombres où se profilent "les cadavres puants de la social-démocratie" (Rosa Luxembourg). Il faudra beaucoup de temps à la vraie gauche allemande (Die Linke) pour réellement faire surface.

Il est par conséquent temps, Camarades, de contrer les dérives du PS, de les dénoncer haut et fort, de résister aux tropismes d’un pouvoir fallacieux auquel il serait déraisonnable de vouloir participer dès lors que ne sont toujours pas garanties les réponses concrètes aux exigences de ceux qui souffrent !

Gardons à l’esprit que c’est toujours la marge, les minorités qui ont su faire émerger les dynamiques nécessaires aux transformations de la société. Le rapport de forces n’est pas obligatoirement mesurable par le nombre, la force peut aussi être celle "qui va" ! Or il s’agit d’aller, d’avancer ! Il faut que ça marche ! Ne laissons pas retomber le formidable élan du 29 mai. N’allons pas perdre le temps nécessaire dans les illusoires négociations de couloir avec les fantômes de ’échec ! Unissons plutôt les efforts de celles et ceux qui luttent, chacune et chacun selon ses possibilités, ses compétences, ses goûts, et tentons de forger un outil qui puisse imposer la vigueur de ce ce que nous voulons.

L’honneur d’un PCF serait précisément, au lieu d’aller inutilement quêter l’attention du PS, de redonner espoir à cette masse mal définie des individus qui cherchent, timidement proposent, maladroitement expriment. L’honneur d’un PCF serait, parce qu’il dispose encore d’une forte légitimité, de définir ou de faire définir par celles et ceux qui ont encore le courage de librement penser, les conditions minimales d’une refondation authentiquement républicaine de notre société.
Voilà ce qu’on peut attendre d’un parti responsable, non pas une victoire simplement électorale dans un contexte filandreux où personne ne reconnaît rien, où rien ne sait révéler personne.

Muncerus