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> Déclaration du célèbre compositeur grec, Mikis Theodorakis, à propos du mémorandum anticommuniste

26 décembre 2005, 14:36

Crimes du capitalisme :

1ere guerre mondiale
2eme guerre mondiale
Guerres coloniales
et guerres capitalistes :
Indochine
Chine
Corée
Indonésie
Phillipines
Thaïlande
Birmanie
Bangla-desh (on applelait ça le pakistan Oriental)
Inde
Pakistan
Afganistan
Iran
Irak
Turquie
Arabie Saoudite
Yemen
Oman
Grece (assassinats, repression de la population avec l’aide anglaise)
Liban
Palestine
Egypte
Soudan
Lybie
Tunisie
Algérie

etc etc etc.....

Les dictatures bureaucratiques ou nomenclaturistes ou capitalistes d’état des pays se disant communistes n’ont été que de simples tâcherons sinistres, imitateurs de leurs maîtres bourgeois...

Les systèmes des pays de l’Est n’ont fait que reprendre une grande partie des travers de la bourgeoisie.
Les expressions militaires et policières du capitalisme ont été infiniment plus meurtrières que ces systèmes....

Il ne s’agit pas de faire une comptabilité stupide des choses, mais en matière de meurtres particuliers et de masse, il n’y a pas photo : Le capitalisme est champion du monde hors normes, un sumo du crime.

C’est bien les dictatures installées par les dirigeants capitalistes US qui ont favorisé d’innombrables massacres dans le sous-continent d’Amérique latine, très souvent d’ailleurs dans des états où n’existaient aucune force un peu solide communiste . Le coup d’état au Bréail étant le cas de figure d’une haine profonde de la démocratie de la part de la bourgeoisie US. Pratiquement pas de forces communistes ou révolutionnaire, mais la démocratie c’était déjà trop.
Le Chili a vu des entreprises américaines et des criminels US, alliés à des fachos locaux financer, armer, entrainer les putchistes anti-democratiques. Le Chili, pays moderne en 1973, a été ramené à l’âge de pierre et sa progression économique actuelle n’est qu’un rattrapage du crime capitaliste.

On pourrait continuer ainsi longtemps, pays par pays, ....

Certains essayent de séparer le capitalisme du fascisme, pour mieux exonerer le capitalisme au travers de ses firmes des crimes fascistes.

Mais le fascisme ne fut que le cours du capitalisme dans sa hargne devastatrice à vouloir dominer le monde, quelqu’en soit le prix...Passant aussi bien d’une domination au travers du fascisme qu’au travers de processus démocratiques, du moment que son empire ne soit pas touché.

Sans de gros financements capitalistes et le feu vert des bourgeois, pas d’Hitler. Au sortir de la guerre on ne put que constater que les grands bourgeois, et leurs entreprises, furent les plus zélés defenseurs et souteneurs du fascisme. La bourgeoisie fut longtemps haïe pour celà dans les pays qui furent le plus victimes du deferlement fasciste. Une grande partie des nationalisations de la libération furent d’ailleurs consequence de la faillite morale du capitalisme et des capitalistes passés quasiment tous, à l’exeption de quelques lumineuses consiences, du côté des nazis.

Le combat pour la démocratie, son extension, fut finalement systématiquement le fait de formations se réclamant d’une société plus égale, pratiquement jamais de forces de droite se réclamant du capitalisme dans beaucoup d’états européens.

Mélanger communisme et les caricatures des pays de l’est est également un travers commun compréhensible tant un rideau de fumée fut tendu en permanence sur la réalité des bureaucraties des pays de l’Est, aussi bien de la part de partis communistes occidentaux largement minés par une corruption pro-bureaucraties de l’Est, que de la part des forces de droites qui y trouvaient là de quoi alimenter des peurs dans les populations pour mieux leur faire supporter ce qui était insupportable.

Pendant que les satrapistes des dictatures de l’Est tuaient et massacraient, imitaient, dans beaucoup des travers les plus odieux, les tares du capitalisme, le capitalisme lui faisaient ses massacres coloniaux et impérialistes, ses dominations criminelles.

Au delà des travers, déroutages d’espérances, les communistes dans leurs diversités, dans un grand nombre de pays du monde, furent des combattants de la liberté , désirant un monde étendant le champ démocratique à l’économie, participant à beaucoup de combats, aux côtés d’autres, pour les libertés individuelles et collectives.
Ce ne fut pas toujours le cas, mais très souvent et souvent plus souvent que la plupart des autres forces politiques.
Ce fut des fois contre leurs propres dirigeants minés par des calculs bien peu révolutionnaires.

Le communisme n’est pas le fascisme, il ne l’est pas dans sa mécanique et dans son fonctionement, il ne l’est pas dans ses principes de base et son idéologie.

Même les dictatures se réclamant du communisme accomplirent leurs crimes qu’en contradiction avec l’idéologie officielle de ces états.
Alors que le fascisme lui chercha toujours à accomplir explicitement ce qu’il proclamait.

C’est quand les sociétés se réclamant du communisme s’écartaient de l’idéologie dont elles se réclamaient qu’elles produisaient leurs crimes.

Le cri de Mikis Théodorakis est à prendre également comme celui d’un homme ayant vêcu les combats liberateurs du communisme, les combats pour la liberté et la démocratie, combats qui furent broyés dans le sang 3 fois dans le siècle en Grèce par des enfantements monstrueux du capitalisme , jamais par le communisme.

Les communistes grecs furent souvent dans ces batailles de la liberté contre le capitalisme criminel. Penser que leur combat puisse être décrit comme criminel et mauvais, au même titre que le fascisme, est pour eux une injure injustifiable profonde. Et ils ont raison.

Mikis, nous n’oublions pas les combats des communistes grecs pour la liberté .

Copas