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> Déclaration du célèbre compositeur grec, Mikis Theodorakis, à propos du mémorandum anticommuniste

28 décembre 2005, 11:35

dans l’huma d’hier une info qui confirme ce qui est en train de se préparer en Europe :

Des communistes tchèques menacés d’interdiction
Europe de l’Est. Le ministère de l’Intérieur tchèque menace d’interdire la jeunesse communiste si celle-ci ne renonce pas à son identité.

Le ministère de l’Intérieur de la République tchèque a présenté devant le Parlement un décret contestant à l’Union des jeunesses communistes (Komunisticky Svaz Mldeze - KSM) le statut d’association au prétexte que les activités de la KSM relèveraient uniquement du domaine politique. En vertu de quoi le ministère de l’Intérieur demande à l’organisation des jeunesses communistes tchèques de renoncer à son identité, à ses références marxistes et léninistes sous peine d’être interdite à compter du 31 décembre ! Une telle interdiction, totalement antidémocratique, constituerait un précédent grave dans la République tchèque. La KSM bénéficie en effet du même statut que les différentes organisations de jeunesses tchèques, qu’il s’agisse des jeunes conservateurs, des jeunes socio-démocrates ou des jeunes démocrates chrétiens. De plus, la KSM est membre de la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique (FMJD), organisation à statut consultatif auprès des Nations unies et de l’UNESCO.

En réalité, cette attaque contre la jeunesse communiste tchèque n’est qu’un pan d’une campagne beaucoup plus large, commencée il y a de longs mois, qui vise le Parti communiste de Bohème-Moravie (Komunisticka strana Cecha a Moravy - KSCM), l’un des partis les plus importants du Parlement tchèque. Au Sénat, deux parlementaires de droite, Mejstrik et Stetina, ont déposé un projet de loi visant à rendre criminelle l’idéologie communiste, toute organisation communiste, l’utilisation de la faucille et du marteau comme sigle et même toute référence au communisme. Pour cela, ils entendent mettre sur un même pied les crimes du fascisme, du nazisme et les idées communistes. C’est oublier que Reinhard Heydrich, le bourreau de Prague, adjoint de Himmler, responsable de la déportation de milliers de juifs, a été tué en 1942 par la résistance communiste. Il est vrai que dans la République tchèque d’aujourd’hui les militants néonazis de Résistance nationale (Narodni odpor) peuvent manifester sous la protection de la police et ne craignent pas une interdiction de leur organisation.

Dans de nombreux pays d’Europe une campagne de solidarité s’est développée avec l’Union des jeunesses communistes tchèques. Des pétitions et des messages de protestation ont été envoyés au ministère de l’Intérieur et aux ambassades tchèques dans les pays de l’UE.

P.B.

Article paru dans l’édition du 27 décembre 2005