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> PCF et LCR créent un groupe de travail commun

15 janvier 2006, 14:00

A noter plusieurs choses qui illustrent bien les évolutions en profondeur de la société, au travers de sondages (à prendre avec des pincettes) et de votes réels :

Les 2/3 des français n’aiment pas le capitalisme
Les 2/3 des français désapprouvent la politique economique menée
55% des Français ont voté contre le TCE
Le dernier sondage paru juste avant le jour de l’an (en période de fête) indiquait que si le vote était organisé maintenant 57% voteraient non.

Alors, les sondages sont certes de la merde et generalement très tordus. Je suis par exemple aller sur le site de l’UE dernierement pour me rendre compte ce qu’on pouvait faire comme sondages malhonnêtes pour relancer l’avanture anti-democratique et anti-sociale du TCE (en confondant d’une façon roublarde le désir des Européens d’avoir une constitution avec le soutien au TCE. Mais bon d’avoir une commissaire mouillée dans les raouts de l’association anit-democratique "trilaterale" explique celà peut-être)....

Mais là, alors que l’hymne au capitalisme devient litteralement hystérique, qu’un journaliste à la télé se met à crier rouge de colère qu’il faut en finir avec la France de 1945 (pas celle de 42, non...), alors que la moindre émission plus ou moins politique, plus ou moins economique, voit un deferlement d’opinions pro-ultra-liberales, ces sondages inverses de la propagande sans opposition des médias souligne que la population n’aime pas du tout ce qui se passe, n’aime pas le capitalisme, n’aime pas l’ultra-liberalisme...

Mais le paradoxe est qu’on voit une partie de la gauche avoir les lèvres gercées quand il s’agit de nommer explicitement le capitalisme et les capitalistes comme source de danger pour la population, comme système et pouvoirs à remettre en cause. Normal, cette partie de la gauche se confond avec la classe capitaliste hyper-minoritaire au pouvoir.

Pourtant ce discours clair de critique du capitalisme est compris, malgrès la peur, malgrès les offensives menées contre les travailleurs.

Une écoute des "gens" montre que la question qui se pose n’est pas la critique mais le découragement. Mais encore faut-il critiquer et désigner explicitement les causes du problème. Si personne ne le fait, les "gens" en conclueront qu’on va encore repeindre quelques cages d’escaliers et qu’il convient d’essayer de survivre par les moyens du bord.

Les sondages, et certains votes (le seul courant à avoir progressé en 2002 à la presidentielle ne fut pas les fachos mais l’extreme gauche ) le montrent, un discours clairement à gauche est porteur. Un discours anti-capitaliste explicite peut très bien avoir la sympathie des 2 français sur 3 qui n’aiment pas le capitalisme, mais il faut le tenir fermement devant des médias pro-bourgeois haineux avec courage.

Le fond n’est pas en cause, mais la desepérance. C’est bien pour celà que la question de l’inexistance d’une convergence politique claire capable de fournir des solutions politiques, l’absence d’un mouvement politique large de gauche relayant ce refus de fond dans la société, sont les principaux obstacles aux succes des mouvements sociaux.
Autant pas le passé l’union de la gauche avait joué sur l’affaiblissement des mouvements sociaux, autant maintenant l’absence d’une force de gauche puissante affaiblit les mouvements sociaux.

En passant alliance sur une orientation clairement anti-capitaliste , l’alternative de gauche se renforce, les mouvements sociaux se renforcent.
Hesiter, ou rester sur le nombrilisme , ou passer alliance vers la droite (la direction du PS) on affaiblit les mouvements sociaux, on affaiblit la population et on s’ote toute possibilité de victoire.

Copas