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> La LCR penche pour une candidature en 2007

23 janvier 2006, 00:06

Unité, unité, candidature et patati, comme si c’était le pb. Quant on voit le fossé qui s’est creusé lors du débat sur l’Europe sur les choix stratégiques à adopter, et que le même pcf est prêt à aller manger dans la main des socialistes sous prétexte qu’il faut pas rester seul et incompris, ni abandonner la population et surtout pouvoir peser sur l’action gouvernementale comme si de ce côté là il n’était pas temps de tirer un constat d’échec, l’on perçoit que le pcf est une machine à faire des gogos. La question ne devrait même pas se poser, la raison d’être d’un parti politique doit être une ligne politique claire, au moins aussi claire que sur le débat européen, c’est ce qui devrait faire son identité et sa dignité. Tant que le pcf ne se sera pas prononcé sur l’incompatibilité de toute alliance avec le parti socialiste qui défend une conception capitularde du mouvement social, l’on voit mal pourquoi la Lcr devrait se rallier tactiquement au pcf, l’unité aboutissant alors à se retrouver aux côtés de personnes qui défendent le lock-out, on croit rêver !
Je préfère avoir à subir une droite libérale anti-sociale qu’une gauche se disant "social" et dont un des représentants devant des ouvriers en colère parce que leur usine fermait, déclara : je n’y peux rien, il n’est pas dans le rôle de l’Etat d’ interférer dans les décisions de gestion des sociétés privées (Jospin), et qui de fait pratiquerait ainsi la même politique tout en organisant la soupe populaire et le soupoudrage des aides pour que de vraies révoltes n’aboutissent pas.
Je suis allé à une réunion de quartier du pcf : des revendications salariales de fonctionnaires et sur les salaires en veux-tu en voilà ! dans un pays en faillite sous la coupe des engagements européens avec une frange de la population de plus en plus précaire et son cortège de vrais pauvres de banlieue, j’ai trouvé celà révoltant, puis je me suis rappelé que quand on ne voit pas le monde qui bouge, la chute de l’empire soviétique, du mur de berlin, et que l’on nie à l’époque qu’il puisse bouger, l’on a à faire plus à l’église face à Galilée qu’à une force sociale constructive ancrée dans la réalité du monde.
Tout celà pour ne pas être polémique mais je trouve que le lachage des ATOS est à l’aulne de ce qu’ils nous préparent : tout pour ceux qui ont un vrai travail et des positions de force, le reste aux autres.
Alors vous savez ces trémolos sur les candidatures, celà me fait sourire...tristement.