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> La gauche italienne se rassemble sur un programme de gouvernement

12 février 2006, 19:49

Je remarque une chose : les reculs de nos droits sociaux se font au nom de l’efficacité économique et se trouvent renforcés par la législation et la règlementation européenne ; d’ailleurs on trouve toujours un état exemplaire dans cette voie, comme souvent la Grande Bretagne (pas toujours) pour nous donner l’"exemple" à suivre. Nous tous, salariés, chômeurs, retraités Français, quand il s’agit de nos acquis, écornés certes, mais encpore vivants,nous sommes des archaîques, recroquevillés que dis-je arqueboutés sur nos "privilèges". Pour nos luttes, selon-vous,devons-nous partir d’une moyenne européenne ou de la réalité nationale ? Pour moi la réponse n’est pas dans la moyenne européenne parce que tout simplement l’Europe n’est pas dans mon imaginaire, ni dans mon idéal, ni dans ma culture. Vous ne me ferez pas bouger sur une entité au nom de laquelle on détruit depuis presque 30 ans nos acquis dont beaucoup nous viennent du Conseil National de la Résistance. De plus, savoir que la présidence de l’Europe est assurée par un état dont le gouvernement est une coalition Droite-Extrême droite néo-fasciste, cela n’a rien d’encourageant. Pour moi la situation italienne n’a pas valeur d’exemple surtout quand je vois que la ville de Turin ("centre-gauche") organisatrice des JO d’hiver, nous a montré une cérémonie où j’ai vu très rapidement à la télé surgir sur un écran géant le salut fasciste, pardon romain, pardon une prestation de serment olympique, puis le chef élu certes, de la Ligue du Nord, la famille Fiat (et la Ferrari plus tard) et enfin l’héritier du trône ; Victor Emmanuel le quatrième je crois).Je passe sur la bénédiction du pape et sur la déclamation d’un comédien pérorant sur la mission de l’Occident (au moins d’après la traduction du journaliste pleurant sur la disparition du "très regretté, je dis bien très regretté Enzo Ferrari") . La Gauche Trinoise, et son maire ne maîtrisent pas les jeux, me dira-t-on, mais il paraît pourtant que la facture sera salée pour la ville.L’Italie de Berlusconi n’est pas encore la France et j’espère pas encore l’Europe.On ne peut se mobiliser massivement que sur le plan national pour être efficaces, même si je participe sans illusions aux manifestations européennes, ne serait-ce que par solidarité internationale. JdesPyrénées