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> Entrevue d’Ignacio Ramonet avec Fidel Castro sur le coup d’État contre Chavez

5 juin 2006, 14:33

ce n’est pas le temps qui avait fait un visage patiné à ce rebelle, dont Chavez dit qu’il a quatre fois vingt ans, mais la propagande des vainqueurs qui prétendait non seulement détruire jusqu’au souvenir de ce qu’étaient les communistes....

Et le journal l’Humanité, les communistes français, ce sera leur éternelle honte devant l’histoire ont cédé à la propagande, ont fait chorus avec elle, pour sauver les meubles. ils sont laissé deux idiotes, comme Régine Deforges, et Françoise Escarpit cancaner sur les malheurs que subissaient un peuple héroïque...

Mais Fidel Castro a continué à parler, à défier l’impérialisme. En automne 93, alors que Cuba paraît dans une situation désespérée, réduite a quia sur le plan économique par la perte de ses échanges extérieurs qui lui permettaient de faire face au blocus, dans son discours de conclusion de la quatrième conférence pour la solidarité, la souveraineté, l’autodétermination et la vie des peuples latino-américain, tenue à la Havane du 24 au 28 janvier 1994, il dénonce la domination impérialiste sur l’Amérique latine et la rend responsable « de la montée du chômage et la pauvreté, du manque de ressources pour l’éducation, la santé, le logement, et de la montée de la marginalisation continuelle d’une multitude de personnes dans les villes cubaines ».

A l’atmosphère générale de conviction sur le triomphe sans partage des Etats-Unis, et la reconnaissance des bienfaits du capitalisme, il accuse ce dernier d’être « un système d’injustice, d’inégale distribution des richesses du monde et de l’exploitation de l’homme par l’homme. »

Alors même que la première guerre du Golfe en 91, a été l’éclatante démonstration de la puissance militaire de l’empire, autant que la vassalisation des impérialismes européens, japonais, tous ceux qui prétendraient à l’émancipation après la fin de l’URSS, un discours adressés aux gouvernements réactionnaires comme ceux des pays arabes et leur dit, vous ne pouvez pas vous passer de moi, je suis votre bras armé pour contenir la poussée égalitaire qui a failli nous engloutir vous et moi, Fidel Castro tire déjà la leçon inverse. Il condamne l’intervention de l’ONU/USA en Somalie, mais se réjouit « de la résistance du peuple affamé somalien contre les forces spéciales des Etats-Unis, et de la leçon faite aux impérialistes en leur montrant combien il est difficile de gouverner le monde ». Et il termine en prédisant que c’est seulement par la lutte contre l’anarchie et la démence de l’impérialisme que l’humanité survivra et progressera ! »

Résultat le premier gouvernement que visitera Nelson Mandela sera Cuba et Fidel. Lors de l’inauguration de sa présidence, le seul de tous les chefs d’Etat que le peuple sud africain saluera debout par une ovation prolongée est Fidel Castro.

L’Afrique martyrisée, humiliée, donnait des leçons de dignité aux communistes d’Europe...