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> CLEARSTREAM : ceci n’est pas une tentative de coup d’état

11 mai 2006, 14:05

« Jean-Louis Gergorin voue notamment une haine indéfectible à Alain Gomez, le patron de Thomson, qu’il accuse d’avoir mené une campagne de calomnie et de déstabilisation contre le groupe Lagardère en 1992. Cette affaire d’espionnage moderne entre Thomson-CSF et Matra aboutit en 2005, au tribunal correctionnel de Paris, à une relaxe générale. Mais quand Jean-Luc Lagardère meurt, en mars 2003, Jean-Louis Gergorin est persuadé, malgré les résultats d’une enquête préliminaire classée sans suite, qu’il s’agit d’un assassinat. Il invoque des statistiques, assure qu’il il n’existe qu’un risque sur trois ou cinq milliards que Lagardère soit mort dans ces conditions. devant ses interlocuteurs, il évoque les Russes, spécialistes de l’inoculation de virus. Et imagine, dans le rôle de commanditaires, des industriels français concurrents qui auraient eu l’audace de s’opposer au groupe du défunt »
Jean-Louis Gergorin, un stratège très discret – Ariane Chemin
LE MONDE | 10.05.06 |

« Le magistrat [Van Ruymbeke ] s’est fendu, hier, d’un communiqué confirmant « avoir rencontré le vice-président d’EADS à l’initiative et en présence d’un avocat irréprochable ». Gergorin avait « des révélations à [lui] faire sur l’affaire des frégates de Taiwan », mais il craignait « pour sa vie [...] dans un dossier jalonné de morts ». « Fort heureusement, j’ai déjoué le piège qui m’était tendu », conclut le magistrat. »
par Karl LASKE
Libération : mercredi 10 mai 2006

On apprend donc à la simple lecture de la presse, que l’affaire dite des "frégates de Taiwan", selon les paroles d’un Magistrat français de premier plan, était "un dossier jalonnéde morts", autrement dit de personnes assassinées. Que fait la police ? Que font des services comme la DST, la DGSE, les RG, la brigade Criminelle ? Au lieu de faire des enquêtes pour savoir s’il y a eu enquête ou non, sur les comptes de M. Chirac au Japon, où pour savoir si un listing -faux grossier selon tout le monde- était authentique ou non, et pour savoir ce qu’ils savent déjà, à savoir qui en est l’auteur.
Si la France était encore une République, la Haute Cour de Justice, doté des pouvoirs d’investigation et d’enquête les plus étendues, auraient déjà mis tous ce beau monde en détention provisoire et à l’isolement le plus strict, afin de connaître la vérité : les patrons d’EADS, de Thomson, de Matra, du groupe Lagardère, d’Airbus, M. Rondot et une douzaine d’officiers responsables des services d’Etat. Ensuite, en fonction de leurs déclarations, viendraient le tour des dizaines de ministres qui ont laissé se développer toutes ces activités criminelles : il ya en effet eu morts d’hommes et assassinats, prévarication, corruption, escroquerie, forfaiture, trahison de secrets d’Etat, collusion avec des puissances étrangères, etc. etc.
La misérable rivalité entre un futur ex-premier ministre et son ministre de l’intérieur n’est donc rien, à l’égard de ces presque dix années de turpitudes maffieuses qui ont secoué le complexe militaro-industriel français. Il faut un veritable "mani pulite" dans ces milieux, qui semblent aujourd’hui "faire chanter" le Président de la République, intimider les Ministres, les Magistrats, n’hésitant pas à s’allier à des services militaires étrangers (Russie, USA, etc.) pour piller la République et violer les lois nationales ! Il faudrait que des têtes tombent, et éventuellement, pas seulement "métaphoriquement", mais que la peine de mort soit à titre extraordinaire rétablie(comme en israel pour le procès Eichman en 1960), pour châtier les coupables du crime de Haute trahison.