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> C’est le 22 juin que les militants socialistes sont appelés à voter pour le "projet"

27 mai 2006, 13:37

Moi je crois que le camarade Filoche doit rester au parti socialiste, et tenter d’infléchir le cours des choses. Non bien sûr sur l’essence du programme du PS (il n’est ni fou ni idiot. Et les programmes au PS, de toutes les façons, c’est qu’un problème d’habillage marketing. le vrai programme, il n’est jamais dit, c’est celui de Bruxelles et de la Commission européenne), mais sur la désignation finale du candidat PS. 2% à 3%, cà peut jouer à la marge sur la victoire d’un candidat ou d’un autre ! Mais même si pour les partisans (comme moi) des 3B, cela ne joue qu’à la marge, il ne nous est pas non plus complètement indifférent de savoir si ce sera Royal/ Hollande, ou strauss-Kahn ou Lang ou Fabius qui sera le candidat. Le PS depuis Mitterand joue à fond la carte de la Vème République et du Présidentialisme bonapartiste. mon intutition est que Royal ou Lang seraient battus face à Sarko (à moins qu’il n’y ait une grosse perturbation à droite, genre Villepin qui fout sa merde), parce que franchement trop "folklorique" (le folklore du bas Poitou est charmant, les tenues de gala à la Mme de Fontenay aussi, mais je ne crois pas que cà convaincra trop dans certains secteurs un peu sérieux. La presse Dassault/ Matra/ Bouygues/ Service du premier ministre France TV, soutient à fond Ségo/hollande, parce qu’ils sont sûr qu’elle va se planter !). Strauss-Kahn, bien que malin et retors, brillant et intellectuel, est vraiment trop à droite et trop engagé sur la question israélienne. reste Fabius, qui sera populaire au centre, est un redoutable débatteur et homme d’Etat, et aura au moins l’élégance de ne pas verser dans l’anticommunisme le plus primaire, et de ne pas oser se heuter trop frontalement au "3B".
Post Scriptum : réponse à Nose : s’il n’y a pas de "3B", alors il n’y aura pas de "2B", mais un "B". ce sera Buffet ou Bové. dans le premier cas, je crains finalement que le second ne traine vraiment les pieds (...). dans le second, Bové livré à lui-même, cà fera une bonne campagne "Mamère bis", dans lequel la gauche ouvrière, le PCF... auront franchement du mal à se retrouver (et boulevard pour arlette et olivier ; cacophonie avec Voynet ou Cochet, qui sont remis en selle et surfent sur le "droit de propriété intellectuelle" du développement durable, des "forums sociaux, les gadjets sociétaux, les mini-réformettes aménagements du désastre à la con etc.).
Une bonne assise stable, c’est physico-géométrique, il faut 3 pieds, au minimum. Les "murs humain", en catalogne ou au Pays basques, se construisent ainsi. Si il n’y a pas Besançenot, alors il n’y a pas toute la dynamique de la jeunesse, des banlieues et des facs, il n’y a pas toute la lucidité de 4 à 5% de l’électorat en terme d’analyse de classe du processus social ; il n’y a pas l’engagement et le désinterressement (les "illusions lyriques", de Malraux, mais aussi de Durkheim, de Weber, de Kovalevski...) absolu des militants ouvriers et ouvrières radicaux, qui ne peuvent se reconnaître dans autre chose que le communisme ; s’il n’y a pas besancenot, alors il n’y a pas la fraicheur de son insolence (quand il explose avec humour devant une marie-France garaud ou les jeunes petiits pignoufs de la politique énarchique ; Ex. Chez Okrent : "alors si je vous comprend bien, pour régler la crise de régime, [comme le poisson pourrit par la tête (MF Garaud), et que les énarques roulent en voiture blindée à verre fumée (Bayrou)], il faudrait simplement que les têtes de poisson ministres devraient rouler en décapotable").
Si, dans la vieille culture du parti, on continue à prendre besancenot et la Ligue, pour une bande de rigolos boutiquiers (et qu’on préfère toujours causer avec les conseillers municipaux, les élus régionaux, les députés européens, les opportunistes chasseurs de place en tout genre..., des autres petites boutiques, qui ont toujours trahi le parti depuis 25 ans), alors je crois qu’on se trompe. La LCR, vis à vis du Parti Communiste a toujours été loyal, et je dis bien toujours, toujours loyal. elle ne l’a jamais trahi ; elle l’a critiqué, le critique, c’est son droit. C’est même souvent utile. La LCR a toujours elle-même accepter qu’on la critique. C’est une organisation qui pratique aussi, et vigoureusement, l’auto-critique interne. Entre 1999 et 2002, la LCR a critiqué avec force la gauche plurielle au gouvernement. Mais aux Municipales de 2001,partout où elle le pouvait, elle a aider le PCF à se maintenir et à ne pas perdre de Municipalités. Que ceux qui ont la mémoire courte ne l’oublient pas ; Et on ne peut pas en dire autant de beaucoup qui signent aujourd’hui l’appel à la candidature unique, et qui seraient trop heureux de voir Besancenot et la LCR débarqués.