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> ON NOUS PREND POUR DES CONS ?

30 mai 2006, 10:55

Non Claude de Toulouse, moi je ne crois pas du tout qu’il faille "hurler à la tactique politicienne", parce que la tactique politicienne est un des éléments de la lutte et des stratégies d’ensemble. Maintenant si c’est vrai : (en gros attendre la désignation du candidat PS, pour définitivement configurer la candidature unique de la GAS (gauche antilibérale anticapitaliste et sociale) et bien il faut le dire. En effet cà sera pas la même chose si c’est Royal ou Fabius. Dans le second cas il n’y aura pas PRS, MARS... et tous les "sortants" du PS, dans le second, il y a beaucoup de chance que oui), alors est-ce que cela a été dit à Bové et à la direction de la Ligue ? En attendant tu dis comme Buffet, arrêtez d’aboyer, bougez vous le cul allez dans les réunions des collectifs machepro (rebaptisés Union populaire) et on verra après. eh ben dans les réunions, pour le moment il y a personne qui vient ou les convaincus. Et ceux qui viennent, on ne leur dit rien de précis, et quand ils font des propositions ou posent des questions concrètes, en gros, on les renvoie en octobre prochain. Si c’est comme cà que vous comptez enclencher une dynamique d’union à la base ?!
Besancenot déclarait hier (cf. Libé ce matin), "il n’y a pas de problème de casting, mais un problème de scénario". Le scenario, au-delà, du "catalogue" largement convergent qu’expose avec beaucoup d’à propos Esteban, c’est un "programme". Un programme, c’est pas seulement une liste de revendication, de mesures qu’il serait bel et bien qu’un gouvernement "réellement de gauche" puisse prendre. C’est d’abord une analyse explicative de la situation , secteur par secteur : pourquoi les industries ferment, pourquoi 5 millions de personnes vivent dans des HLM en crise, pourquoi il y a 6 ou 7 millions de personnes au chomage ou inemployés, pourquoi les campagnes finissent de se vider, remplacer par des "résidences secondaires" de la "upper middle classe européenne", pourquoi les fonds de pensions font la loi, pourquoi la sécurité sociale et l’Etat sont endettés, pourquoi les réserves halieutiques sont en train de disparaitre, pourquoi il y a la guerre à nos portes... Ensuite ce sont les propositions qui sont par définition politiquement incorrectes, et qui vont choquer le pseudo sens commun des journalistes, et pour lesquelles il faut beaucoup travailler l’exposition des arguments ; non seulement des "ténors" et des "divas" sur les plateaux de TV et de radio, mais tout autant des dizaines de milliers de militants qui iront porter la "bonne parole" partout : dans les familles, au boulot, avec les copains et les amis. les réunions politiques, les meetings doivent servir à diffuser les bons arguments, le matériel etc. Le matériel, cà doit être des livres, des brochures, des tracts, des affiches... un peu réfléchis (et qui sorte pas de la dernière agence.com à la Beigbeider) et discutés politiquement entre les candidats. Ensuite le programme c’est un positionnement clair et net vis à vis des autres candidats et leur critique, avec une hiérarchisation bien entendu : l’ennemi principal, l’ennemi secondaire, l’adversaire/concurrent qui - au deuxième tour - deviendra un allié de circonstance pour battre l’ennemi principal. Enfin le programme, c’’st ce qu’on fait après les élections présidentielles et législatives. Sachant qu’il n’y a que 2 ou 3 options possibles (et par 50, comme veulent le faire croire les embrouilleurs), au maximum 4 (1 président PS, 1 président de droite, un présient d’extrême droite, notre candidat président), il n’est pas impossible de définir les options pour le mouvement de la candidature unique et de montrer en quoi dans chacune 3 premières hypothèses, un bon score de notre candidat et 60 ou 80 députés seront une bonne chose pour les travailleurs. 60 députés sur un programme mollasson et de connivence, qui n’a pas fait avancer le niveau de conscience des masses cà change de 60 députés sur un programme offensif qui a fait avancer ce niveau et organiser des dizaines ou centaines de milliers de personne en plus.
Le programme c’est donc une stratégie. Et dans la stratégie, et là je me démarque de OB, le casting cà compte aussi, cà s’appelle en politique une "direction", un leadership. Avant d’aller se faire casser la gueule, les soldats aiment bien savoir qui sera leurs généraux. Avant d’aller consacrer 200 ou 300 heures dans une année à la militance, les militanst aiment bien savoir à qui et à quoi cà va servir. C’est u problème de confiance élémentaire. Et les "performances" (pas seulement électorales) du PCF depuis 25 ans devraient l’inviter à un peu moins d’arrogance. Son capital confiance n’est pas énorme (il n’y a qu’à lire Bellaciao, où pourtant il y a de nombreux militants du PCF), au-delà de sa propre aire d’influence.

Maintenant qui vivra verra, et si électoralement "cà débouche pas" (atomisation, chacun dans son coin...), eh ben tant pis, cà se passera dans la rue, il y aura des morts, certains d’entre nous iront en tôle ou seront contraints à l’exil... la vie continue...