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4 juin 2006, 18:28

"on voit bien que tu cherches tous les pretextes possibles pour ne pas t’associer au rassemblement antilibéral,à mon avis tu as fais le pari que ce ne sera pas pour 2007."

La bataille pour des candidatures unitaires anticapitalistes s’inscrit dans une situation politique marquée par le Non de gauche, la crise des banlieues, le mouvement contre le CPE, évènements qui confirment les résistances sociales et politiques aux attaques néo-libérales.
L’objectif d’une candidature unitaire doit être de donner une traduction politique anticapitaliste à ces mouvements sociaux et politiques, alternative contre la droite et l’extrême droite mais aussi face au social-libéralisme du Parti Socialiste. En effet, il y a en France mais aussi en Europe un enjeu énorme : La crise du néo-libéralisme dégage une série de ruptures sociales et politiques contre les politiques patronales et gouvernementales. Quelle sera la trajectoire de ces ruptures ? c’est l’enjeu des batailles politiques liés à cet appel aux candidatures unitaires. En effet, soient ces ruptures sont consolidées, approfondies, cristallisées dans une dynamique anticapitaliste, soient elles sont rendues politiquement et socialement compatibles avec le social-libéralisme au travers de l’intégration dans des mécanos avec le centre gauche ou la social démocratie libérale.
En Italie, c’est le sens de l’évolution de Refondation communiste qui participe au gouvernement Prodi. En Allemagne c’est le sens de l’offensive du PDS et de la droite du WASG contre l’aile gauche du linsk partei. En France , c’est le sens de la bataille du PCF pour "rassembler toute la gauche, de l’extrême gauche à la direction du PS dans une majorité anti-libérale" ou celle de Bové "pour un accord politique avec le PS après les élections". C’est le sens de la politique du PCF qui a mis en place des réunions comme celle du 8 février et du 27 Avril avec le PS, les Verts, et qui en même temps joue la carte de l’unité des anti-libéraux ! L’objectif est de neutraliser ceux qui s’opposent à cette politique- en l’occurrence , la LCR en France- soit en les intégrant dans des dispositifs d’union de la gauche, soit en les marginalisant. Donc soit nous acceptons un mécano qui nous relierait à la direction du PS, soit nous refusons le mecano "gauche plurielle ou Union de la gauche N2" et nous construisons une alternative à la direction du PS.
C’est le fond du débat entre la formule "pas de participation dans un gouvernement dominé par le social libéralisme" et celle qui "refuse toute alliance parlementaire ou gouvernementale avec le PS". Dans le cas de la première formule, on évacue la question des alliances avec le PS, on prend position contre le social libéralisme mais sans nommer le PS –or quelle est la valeur d’une dénonciation du social libéralisme sans nomme le PS surtout qu’aucun dirigeant du PS ne se déclare, bien entendu social libéral- et enfin on suggère-avec l’objectif de rassemblement de toute la gauche sur un projet antilibéral-qu’on ne peut écarter l’hypothèse d’un gouvernement à majorité anti-libérale et une minorité sociale libérale- ce qui dans le cadre des rapports de forces actuel est une vue de l’esprit. Et donc, on nous explique qu’on ne peut trancher la question, que cela dépendra des rapports de forces… Et en attendant le PCF et les quelques élus d’Alternative citoyenne participent aux exécutifs des conseils régionaux avec le PS.. et préparent dans une série de circonscriptions les législatives ! Voilà pourquoi, la LCR a proposé une formule claire et sans ambiguité : "pas d’alliances parlementaires et gouvernementales avec le PS". Et depuis la rentrée de septembre 2006 nous défendons la perspective de candidatures unitaires anticapitalistes, nous continuons dans les collectifs à discuter des conditions politiques à ces candidatures, nous participons comme observateur au collectif national -observateur car sur un plan national nous ne pouvons participer comme membre à part entière dans une structure dont nous ne partageons pas la base politique- et intervenons dans toutes les structures existantes qui discutent les candidatures unitaires, notamment les collectifs locaux pour défendre les bases politiques que nous jugeons correctes pour de telles candidatures.

LP, Militant LCR