Accueil > ... > Forum 70439

> Le miroir aux alouettes d’un PS renouvelé

5 juin 2006, 19:36

A propos du mot révolutionnaire, tu le places comme bien d’autres comme un épouvantail à électeurs. Etre révolutionnaire n’est pas plus critiquable après tout qu’être social-démocrate. Ce qui est critiquable ce sont sans doute certains défauts que peuvent avoir certains révolutionnaires tout comme le sont d’autres défauts chez les sociaux-démocrates. Mais d’accord sur ta remarque à propos du qualificatif antilibéral substitué à révolutionnaire.

Tu écris : "Est-ce que, pour le moment, le mode de désignation d’un candidat à la gauche de la gauche est si formidablement démocratique qu’il faille ricaner du mode de désignation socialiste, à savoir une élection après discussions ?"

Au sujet de la discussion au PS non sur la désignation du ou de la candidate mais "simplement" encore que ce soit le plus important, sur le programme, je te renvoie à ce qu’écrit par exemple Gérard Filoche qui ne cesse de souligner le manque de démocratie qui trègne au sein du PS à ce propos puisque la direction libérale du PS refuse de mettre le programme de la tendance Dolez-Filoche en discussion à égalité avec le projet (pas le programme) des éléphants libéraux. On discuterait donc au PS sur le seul projet de la direction qui sera forcémment choisi puisque la direction lui refuse tout concurrent. Pour les amendements au projet, on verra à quelle sauce va être mangée la démocratie.

Maintenant sur la représentation des antilibéraux et leurs divisions. Elles sont là il faut faire avec, discuter, voter pour le PS pour battre la droite aux seconds tours et combattre la politique libérale du PS s’il prend le pouvoir comme on combat actuellement la politique de la droite. Au sujet d’ailleurs de la division à la gauche du PS je soulignerai l’ambiguité de la position du PC qui prétend convaincre DSK, Lang, Hollande etc aux vertus de l’antilibéralisme, ceci dans l’intention de renouer avec la gauche plurielle. De même que la LCR et LO annoncent ne pas faire le nécessaire pour virer la droite en refusant de voter PS aux seconds tours des prochaines élections.

GL