Accueil > ... > Forum 71681

> POUR LA CANDIDATURE UNITAIRE : UN CANDIDAT INCONNU ET MASQUE !

12 juin 2006, 18:34

"Nous, directions des partis, syndicats, associations, collectifs, qui luttons depuis trop longtemps contre les effets du libéralisme, qui avons fait campagne contre le TCE, ou qui reconnaissons nos erreurs de résignation face à l’idéologie libérale, et qui avons signé l’appel pour des candidatures unitaires anti-libérales, écologiques et démocratiques, décidons collectivement d’abandonner nos ambitions partisanes pour (...)"

Magnifique !... Mais la majorité des citoyennes et des citoyens vit et parfois survit autour de cette élite à responsabilités, même modestes. C’est cette exclusion, cette coupure que tous ces gens aimeraient voir disparaître. D’ailleurs, les causes ne sont pas encore très bien analysées : la notion de chômage est trop collée aux institutions, ce qui entraîne une conception stupide du travail. L’étudiant ne travaille pas, la mère au foyer non plus... Tous ces travaux existent depuis des siècles mais n’avaient pas l’anti-rémunération et surtout l’anti-considération que notre société soi-disant moderne, capitalo-industrielle, leur a flanquée. Le jeune retraité, le licencié de fraîche date ou de plus encore, le délocalisé ou le refusant de l’être, se retrouvent du jour au lendemain comme des idiots, sans passé. Croyez-vous que ces personnes vont s’attacher au fait qu’un candidat aille masqué ou pas ? On attend du "Nous" cité plus haut non seulement qu’il abandonne ses ambitions partisanes et c’est une excellente nouvelle, au demeurant très respectable, mais que son unité soit pressentie comme une volonté farouche de briser les exclusions inutiles et nocives. Un candidat caché peut-il représenter cette motivation ? Qui va s’autoproclamer pour faire partie d’une assemblée constituante ? Croyez-vous opportun de faire porter par un inconnu un véritable changement de régime en pleine crise sociale et politique ? Autant de questions qui mériteraient des réponses.

La sottise -qui est d’ailleurs venue de plusieurs horizons politiques- a été évidemment de placer les élections législatives après la présidentielle, ce qui accentue à tort l’effet omnipotent de celle-ci ; et ce qui éloigne encore plus l’ensemble du personnel politique de sa base.

monique renouard