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> Des militants LCR s’adressent à la LCR

18 juin 2006, 22:28

Petite remarque par rapport aux deux exemples d’histoire qui ne sont pas du même ordre pour moi :
Fraterniser avec le soldat allemand (enrôlé, d’un pays où il y avait des millions d’électeurs socialistes et communistes, sans oublier les anars), me paraît non pas un bon sentiment mais fait parti d’une stratégie assez logique : les républiques bourgeoises avaient cédé à la pression fasciste (l’espagne abandonnée, la pologne fascisante d’avant hitler, la france qui remet en cause les 40 heures, et autres conquêtes, mieux vaut hitler que le front populaire, etc.), les fascistes contrôllaient l’europe, et c’est de tous les travailleurs européens (au moins) que devaient venir la victoire, non ?
L’humanité qui reparaît en 1939, ça ne part pas d’un bon sentiment mais d’un pacte entre l’urss et l’allemagne nazie, rien à voir avec la fraternisation avec le travailleur sous l’uniforme qui était loin d’être prôné par le pcf : l’humanité titrera à la libération : à chacun son bôche, c’est sympa pour tout nos camarades allemands qui ont survécu aux camps, sans oublier ceux... sous l’uniforme.

Juste pour dire qu’il ne faut pas tout mélangé. Quant au débat sur l’union de la gauche de la gauche, je suis d’accord qu’il faut s’unir mais s’il y a friction, c’est bien parce qu’il y a une peur : une nouvelle alliance rouge-rose au service du capital ? Et on va pas faire semblant que le pcf (avec son ministre gayssot) a pas participé à la libéralisation de la sncf. Parce que si personne ne veut parler des sujets qui fâchent, on ne fera qu’une alliance de pure forme, jouons cartes sur table, on a des choses à reprocher au pcf, et le meilleure moyen de sortir des querelles intestines, c’est bien une candidature unique, uni autour d’une personne, mais en dehors des partis (quoique José ait l’air un petit peu carriériste) parce que tout le monde veut être le grand khalife avec ses petits khalifes autour de lui.
Quant à la distinction anticapitalisme/antilibéralisme, je suis d’accord pour dire qu’il y a effectivement une différence (et c’est pas enculé les mouches que de le dire, le keynésiannisme, l’étatisation des moyens de production, c’est capitaliste). Par contre, la division aujourd’hui entre anticapitalistes et antilibéraux me paraît sectaire parce que les deux forces sont minoritaires aujourd’hui dans le champ politique organisé.
Alors avanti, on a besoin d’unité, pour un vrai projet qui suscitera la mobilisation de tous les démocrates, travailleurs/chômeurs, enfants, prisonniers, femmes, immigrés, petits oiseaux, gays/lesbiennes, etc.

Tomasz