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> Internet, le dernier espace de résistance ?

29 août 2006, 18:48

Je pense aussi que c’est un vrai problème que tous les médias "visibles" (télés , journaux) soient détenus par de grands groupes financiers.

Au départ, certains libéraux sincères pensaient que la concurrence pouvait garantir la diversité des opinions, Mais les grandes vagues de fusions entre groupes remet completement cet argument en cause.

Je prend un exemple, un article de Libération concernant Cuba, daté du 29/08/2006.

Cet article insiste sur le fait qu’il n’y a que des journaux d’états ou des télévisions d’états, et ironise sur le fait que seuls les touristes peuvent donner des informations fiables sur la situation de Cuba.

L’auteure de cet article ignore ou fait semblant d’ignorer que son journal, comme tous les journaux en France, ne peuvent plus éditer d’articles qui mettent violemment en cause les intérets des sociétés qui financent par la publicité la société qui l’emploi.

Par exemple, l’absence totale d’articles critiques contre l’énergie nucléaire est vraiment impressionnante en France, tout comme l’absence d’articles qui dégomment les grandes banques ou les grandes sociétés pétrolières.

On pourrait dire à cette journaliste ; que disent les touristes de ce qui se passe en France ?
Que pensent-ils de Cachan, de Juppé, de Chirac ?

une certaine absence de voix extérieures devrait alerter énormément ces journalistes professionnels, qui se focalisent sur leurs obsession (la "dernière" dictature communiste), mais qui se s’interrogent pas sur le silence intérieur sur des questions qui nous concernent directement.

je donne un exemple concret de ce qui est non pas de la désinformation, mais de la non-information volontaire :
Dans ce même libé du 29/08/2006, il y a un article assez intéressant concernant l’energie solaire.
Il n’y a pas une seule ligne qui indique que le groupe pétrolier TOTAL a acheter les licences en france concernant cette nouvelle energie, ce qui lui permet de controler actuellement son absence de développement, et de lui garantir dans l’avenir le controle des bénéfices éventuels de ce nouveau secteur.

Dans une presse libre en France, il y aurait un article qui poserait la question ; que fout TOTAL en ce qui concerne l’énergie solaire ?

Mais cela foutrait en colère les annonceurs.

A mon avis, ceux qui sont vraiment en danger, c’est les journalistes qui continuent à collaborer à un tel système. Ils seront de plus en plus imprimés, et de moins en moins lus.

jyd.