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> Chomsky et le "complot médiatique". Des simplifications actuelles de la critique sociale

5 septembre 2006, 10:18

Pourquoi les poly doué(e)s formant la dite élite, les pédagogues, ayant parfaitement conscience des analogies existant entre ces questions de dimension(s) et celles rencontrées dans les espaces vectoriels (en mathématique), n’ont-ils/elles jamais jugé bon de demander d’introduire la prise en considération de ce phénomène dès l’école primaire ?

(Rappel : Dans les espaces vectoriels, un problème sans solution ou n’ayant pas de sens dans un espace E de dimension « n » peut parfois être résolu dans un espace F plus large de dimension « n+1 ». Un individu structuré ou vivant dans un monde de dimension « n » ne peut avoir accès aux données existant dans la dimension « n+1 ». De même, le chien ou la bactérie ou le virus n’éprouvent pas les mêmes sensations, manques et besoins, que nous …)

Quels pourraient être les inconvénients ?
- Ces constats ne seraient-ils pas politiquement très incorrects ?
-Les gouvernements, quels qu’ils soient, ne veulent-ils pas d’abord laisser croire qu’ils détiennent la ou les solutions …. , histoire de ne pas décourager le peuple, de le tenir en haleine, dans « l’Espoir » … ?
-Les rationalistes ne désiraient (ou ne désirent-il/elles pas toujours) laisser croire que l’homme est un dieu en devenir ? N’ont-ils/elles pas décrété que l’homo sapiens sapiens est le chef-d’œuvre de l’Univers ? !
-Les littéraires ne se contentent-ils/elles pas de rêver, de raconter des histoires ?
Si les rôles d’Antigone et de Créon créés par Sophocle ou Anouilh ne sont pas du tout obsolètes, probablement ont-ils/elles d’autres préoccupations ! ! !
-Les philosophes et les scientifiques ont certainement aussi des excuses … ! ! !

Quant à moi, je noterai humblement que notre élite a été capable de laisser les industriels et techniciens polluer et dévaster l’environnement de la planète ; qu’elle se retrouve allègrement insérée et intégrée dans l’Establishment.
A décharge, étant donné que notre patrimoine génétique est différent de moins de 2 % de celui des grands singes, puisque nous ne sommes que des sortes de chimpanzés « boostés », est-il étonnant que nous ayons préféré privilégier nos intérêts à court terme ?
D’autres personnes évoqueront probablement l’image des adolescents chroniques (que nous serions) aussi optimistes qu’imprudents, qu’irresponsables, plongés dans leurs « bulles » …
(Voir aussi l’article de J.-F. Kahn dans Marianne du 2 septembre 2006 ou son livre « Les bullocrates »)
Dans le premier cas, une nouvelle consultation de Darwin ne vous éclairerait-elle pas sur la suite du programme ? !
Dans le second, le scénario de Freud n’explique-t-il pas que les jeunes doivent d’abord se heurter au mur des réalités, etc. ? !
Ne serait-il pas prévu que celles et ceux qui ne s’y écraseront pas et donc survivront, après avoir tué symboliquement le « Père » (ou/et le ou les dieux …), commenceront à évoluer … ? !

NB. Cet exercice élémentaire clarifie le propos sur les espaces vectoriels et s’adresse aux non initié(e)s. Il propose de disposer 6 allumettes (figurant 6 segments de même longueur) sur une table plate illustrant un plan de manière à configurer 4 triangles équilatéraux ayant pour côtés ces 6 segments.
Si on est obligé d’abandonner la recherche de ce problème sans solution dans le plan (dimension 2) ; l’idée consistant à décoller, à se mouvoir dans l’espace traditionnel (dimension 3), aboutit de suite à la construction d’une pyramide triangulaire de type équilatérale formée des 4 triangles souhaités.
N’est-il pas clair que l’organisme sans épaisseur se déplaçant sur un plan ne peut pas avoir conscience de la notion de relief …
N’est-il pas amusant de relever que beaucoup de scientifiques maîtrisant bien les mathématiques ont été anesthésié(e)s par les normes de l’establishment rationaliste (une sorte de religion prolongeant le Christianisme mais par symétrie, tout aussi binaire …) ?
Cordialement.

& Les problèmes du chômage et/ou des délocalisations partielles ou totales, de la raison d’Etat, de l’intérêt supérieur du pays, de la realpolitik, etc., ne seront-ils pas « toujours plus » d’actualité ? !