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> N’oublions pas Battisti

2 octobre 2006, 15:57

De Maxime Vivas

SENGA ECRIT : "Ou sont passés les collectifs de soutien ? Ou sont passés les artistes "engagés" ou plutot opportunistes, changent de cause a défendre tels des girouettes au gré de l’actualité ? ..."

Tu as raison de t’alarmer sur un silence pesant. Tu as tort de mettre en cause ceux qui se sont engagés pour lui dès le début. Ce qu’il faut viser, ce sont ceux qui n’ont jamais bougé ou ceux qui, tel l’écrivain prolixe Max Gallo, ont tapé sur lui alors qu’il ne pouvait plus se défendre de l’endroit où il est.

Quant aux comités de soutien, voici ce que j’en sais pour faire partie de celui de Toulouse. Chacun agit en essayant de ne pas faire de boulettes. Il arrive que Fred Vargas, qui pilote tout ça (et qui l’a payé dans sa "carrière littéraire") nous communique des informations en nous demandant de ne pas les communiquer, voire qu’elle souhaite que nous soyons prudents et coordonnés dans nos actions. Elle est celle qui sait le plus de choses compte tenu de son engagement. Moi, j’ai tendance à l’écouter.
Cela dit, j’ai personnellement fait engager Attac au niveau national en faveur de Cesare, j’ai publié maints articles sur le Net et j’ai souvent consacré ma chroinique hebdomadaire sur une radio locale à Cesare. J’ai fait la promotion de son livre à l’antenne et ailleurs.

Par suite, le soupçon d’opportunisme lancé à l’aveuglette ratisse trop large à mon avis. ce que je trouve plutôt dommage c’est que, depuis le début de l’affaie, trop d’écrivains, tétanisés par la loi du marché et craignant de déplaire aux éditeurs et aux critiques, soient aux abonnés absents, que tant de politiciens de gauche aient pris des distances prudentes. Ainsi, on arrive à un paradoxe où l’écrivain notoire le plus résolument engagé après Fred Vargas est B.H. Levy (qui a écrit un texte remarquable, eh oui !) et que dans la classe politique, Cesare a un seul appui sûr : Bayrou (eh oui !).

Idée : le comité national de soutien ferait bien d’interroger les présidentiables.

Voila, Senga, ce que peux te dire pour le moment. Je comprends ta légitime impatience et je la partage, mais rassure-toi : les amis de Cesare ne l’abandonnent pas.