Accueil > ... > Forum 96233

> "Je mesure mes handicaps : je suis jeune, je suis femme, et en plus, je suis blonde !",

10 octobre 2006, 18:36

A la ligne 362 et suivantes du projet de résolution pour la conférence nationale adopté par le conseil national du PCF (octobre 2006) on lit : "Nous voulons une candidature...." et on doit interpreter : "Nous demandons une candidature qui ait au préalable les caracteristiques suivantes :

UN CANDIDAT
1 - qui s’engage à remettre en cause fondamentalement le statut de Président de la République...
2 - qui devra servir notre demarche collective....
3 - qui devra porter au plus haut notre projet et nos ambitions...
4 - qui soit l’expression d’une candidature pleinement unitaire....
5 - qui favorise le dialogue...
6 - qui garantisse l’expression de la diversité...
7 - qui soit capable de rassembler toute la gauche, jusqu’à créer les conditions d’une large convergence dans les urnes..
8 - qu’il soit credible...
9 - qu’il soit capable de porter un programme antilibéral de façon populaire en impulsant une démocratie participative, portant une vision claire d’une autre politique pour la France...
10 - qu’il soit un candidat de stature nationale...
11 - qu’il soit capable de faire face dans les débats avec un parler vrai, une force de conviction...
12 - qu’il soit efficace portant l’ambition de "jouer la gagne"...
13 - qu’il soit capable de faire derailler le bipartitisme...
14 - qu’il soit capable de porter le renouveau de la politique...
15 - qu’il soit un candidat credible (on se répète) et solide...
16 - qu’il soit enraciné dans les milieux populaires, parmi les salariés, ancré dans les luttes...
17 - qu’il soit capable de disputer le terrain à celles et à ceux que l’on présente comme "presidentiables"...
18 - qu’il soit capable d’intervenir sur tous les sujets... (et pourquoi pas un champion de rhétorique et de démagogie ?)
19 - qu’il puisse présenter aux hommes et aux femmes l’assurance d’un vote vraiment utile...(à qui ?)
Ligne n. 382 de la résolution (80% pour 20% contre) : "C’est pour cela que nous proposons Marie-George BUFFET...."

Cette petite ligne me mette une grosse pouce à l’oreille car toutes ces caracteristiques font du candidat choisi un candidat parfait, bien que à la ligne 318 de la résolution on lit : "Nous ne croyons pas aux hommes (on entend Sarko) et aux femmes (on entend Sego) providentiels et nous savons qu’il n’existe pas de candidature parfaite."

Or, il me semble que le vêtement du candidat en question est taillé "sur mésure" et je vois mal comme il pourrait s’adapter à Clémentine, Yves ou José...
Si le 80% du Conseil National du PCF a voté pour cette résolution c’est parce qu’elle laisse toujours ouverte la candidature PCF comme "conditio sine qua non" d’un soutien possible et necessaire au mouvement unitaire antilibéral. Une sorte de chantage disons ! J’espère me tromper. Il ne faut pas oublier que le PCF est mordu actuellement par cette alternative : Ou remettre en jeu 60/70 circonscriptions garanties par le PS + 4/5 ministères (si la gauche gagne naturellement) avec le risque d’une rupture interne, ou prévoir un misérable 5 ou 6% aux élections présidentielles et encaisser la note (gauche plurielle bis) que, comme d’habitude, est établie d’avance dans les sécretes du pouvoir des appareils. Le marché des places ministérielles - ou le partage du gateau si on veut - est une constante de l’histoire politique.

A mon avis la candidature parfaite existe bel et bien. C’est le candidat qui acceptera d’être un Président "suis generis", un Président mort en tant que monarque. Un président prêt à assumer la responsabilité de conduire le destin de la France "in solido" - solidairement -. Sera le Collectif National de la Gauche, à travers ses porte-parole, qui devra assumer avec lui cerre responsabilité.

Nous étions tous d’accord pour mettre en priorité le refus total des institutions de la 5ème république et en particulier le rôle prédominant du président monarque de gauche comme de droite. On ne peut pas abandonner à un président de la république les pouvoirs exorbitants qui sont les siens dans ce système. C’est vrai que le candidat élu, le sera dans le cadre des institutions actuelles. Et qu’il devra s’appuyer sur cette constitution et sur ses règles pour pouvoir la faire évoluer profondement. Mais on ne pourra lui empêcher de lancer des referendums, de changer le style de comportements régaliens, de conduire son travail en étroit contact avec les autres porte-parole de la gauche antilibérale ! La dernière décision sera la sienne mais en accord total avec les composantes qui l’ont "embauché" pour cette fonction. Il sera donc notre fonctionnaire. Le plus haut en grade, mais au service du peuple de gauche.

La candidature parfaite sera celle tiré au sort. Personne, une fois d’accord sur cette méthode, ne pourra la contester. BUFFET, BRAOUEZEC, AUTAIN, BOVE, SALESSE. Un(e) ou l’autre peuvent représenter une force considérable en mesure de créer la surprise en France.
Mais chacun sera à sa place pour servir le peuple de gauche. Terminons avec la fable que le Président de la République doit représenter tous les français !! Au moins que le peuple français insiste à vouloir élire son roi.

Antonio CAENAZZO - Adhérent PRS au Collectif du NON de Cachan.