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> Nos enfants

1er novembre 2006, 12:14

Je lis dans un des commentaires et c’est alarmant, s’agissant des propos d’un militant de gauche : « Je parle de rééduquer au sens de recommencer leur éducation en milieu fermé »

Des camps qui ne seraient pas des camps mais en « milieu fermé » ? Cela signifie donc qu’il faut les garder, quand même, non ? (QUI ? La police ? L’armée ?). Donc, à la jeunesse sans repères, sans loi, la société ne saurait répondre que par les cris d’ihorreur, la répression et l’enfermement ?

Une rééducation ? Outre que le terme employé est, disons, maladroit, il implique que l’Etat a dûment fourni les moyens d’une éducation au départ.

Ces jeunes, qui, par ignorance, bêtise crasse et / ou insensibilité sont à l’origine de ce drame atroce ont-ils vraiment eu la possibilité d’accéder à l’éducation nécessaire, sont-ils tout seuls, à 15-16 ans, responsables d’avoir gâché leurs chances de devenir « aides infirmiers ou infirmiers » ?

Enfin, est-ce au citoyen lambda de s’ériger en justicier et d’exiger les têtes ou bien est-ce à la Justice de décider sereinement, en s’appuyant sur les lois de la République ?

Qu’on ne me fasse pas dire ce que je n’ai pas dit, à savoir que je suis insensible aux malheurs de la victime - c’est loin d’être le cas, ni que je ne veux pas que ces jeunes criminels soient punis.
J’estime simplement que ce n’est pas à l’opinion publique de les juger et de les condamner en levant le pouce vers le haut dans un procès faussé par l’émotion que le crime a suscitée, à juste titre.

Bravo à Jacques Richaud qui nous offre, une fois encore, une analyse de qualité.

MaV