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> Il ne faut pas critiquer les autres candidats

14 novembre 2006, 13:14

D’abord sur la forme des débats : oui ils sont plus respectueux des avis des uns et des autres dans les Collectifs réels.

Oui c’est pénible de voir les égos gonfler et mettre avant tel ou tel incident inévitable dans une dynamique, non tous les collectifs de France ne peuvent pas avoir été initiés par la Confédération paysanne comme celui du Larzac (j’espère qu’il y a quand même quelques communistes dedans !).

Est-ce l’essentiel ? L’essentiel c’est de ne pas manier les préalables et les anathèmes à tout bout de champ, ni les chantages divers et variés : la construction d’un commum idéel (ce n’est pas une erreur) et d’un commun politique est compliquée, ne détournons pas sans cesse l’attention de ce qui doit être notre préoccupation première.

Quittez vos claviers ! Distribuez des tracts, rencontrez des gens, amenez-les dans les collectifs, il y en a partout, si voulez des adresses allez sur http://www.alternativeagauche2007.org/ (en haut à droite de la page). Bougez-vous et si vous ne voulez pas que le PCF soit le plus influent, il ne tient qu’à vous d’y être (dans les Collectifs). Dans un mois ne venez pas pleurer sur Bellacioa : les communistes font ce qu’ils veulent...

Quant à ceux qui croient qu’un nom va tout déclencher en bien ou en mal, ils se trompent lourdement et si je fais une critique à l’égard de certains candidats c’est justement qu’ils s’intéressent plus à sélectionner des supporters qu’à appeler les citoyens à investir en masse les Collectifs et à se saisir du programme (qu’il faut améliorer, faire partager et s’approprier par les citoyens) et à convaincre autour d’eux, car sinon rien ne va changer, que ce soit Bové, Autain ou Buffet sur le bulletin de vote. Camarades, ne cédez pas à la tentation d’une campagne dont vous serez les spectateurs, le cul sur le fauteuil à regarder son champion se dém... avec les journalistes ! La campagne ne se fera que si vous bougez !

Les Collectifs antilibéraux doivent en décembre désigner leur porte-parole collectif (je n’en entends pas beaucoup qui sont candidats pour cette tâche, et il y en a qui devraient l’être et dont on ne parle pas !) et ils désigneront celui qui aura son nom sur le bulletin. Et comme il sera un ou une présidente de transition puisqu’il doit organiser le désaisissement d’une grande partie des pouvoirs du président de la 5e, il n’a pas une importance décisive, à moins d’être, une fois élu, infidèle au programme antilibéral : ce qui pose le problème de son contrôle après les élections par les citoyens engagés dans les Collectifs. Je considère donc qu’il y a des relents d’un présidentialisme de mauvais aloi dans les prises de positions de certains candidats à la candidature du mouvement antilibéral. Pour le PS et l’UMP, c’est normal, ils veulent être rois : "je déciderai, je ferai, j’ordonnerai... quand je serais élu", bonjour la démocratie !

Personne n’est capable d’écrire un scénario pour cette campagne, il faut prendre des décisions au jour le jour, avancer pas à pas : tout ce que nous faisons aujourd’hui aura des conséquences mais ce qui en aura bien plus encore c’est ce que nous ne faisons pas. Les Collectifs ne fonctionneront pas tout seuls, ni même avec le seul PCF.

JeanNimes