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> POURQUOI LES PARTIS SOCIALISTES ONT-ILS FAILLI ?

17 novembre 2006, 20:12

Les "socialistes" ont failli, à mon humble avis, le jour ou ils se sont prononcé comme "gestionnaires loyaux du Capital - Dixit L. Blum" au lieu de sa "mise au service de ceux qui le créent vraiment".

Et pas que depuis hier... Depuis qu’en 1914 ils ont signé comme un seul homme l’"Union sacrée" qui à présidé à la boucherie de 14/18.

Leur trahison peut même être considérée par réaction comme l’élément mobilisateur de la fondation du PCF.

Depuis leur histoire n’est qu’une suite d’événements similaires. Et si on fait l’analyse, de Léon Blum ouvrant la porte à Munich, à Mitterand Ministre de l’intérieur de Guy Mollet et couvrant la toture en Algérie et la guerre coloniale, à la SFIO financée par les Anglo-saxons, ou à la FGDS s’alliant aux Communistes pour mieux les discréditer et les trahir... Ca n’est qu’une longue suite de coups tordus. Sans compter Mitterand et l’Union de la Gauche qui a plus fait de mal à la France et aux Forces révolutionnaires que tous les autres gouvernements de droite précédents.

Et comme tu l’exprime si bien, c’est parce que CE NE SONT PAS DES SOCIALISTES, mais des Sociaux-Démocrates. Et encore pas les pires. Dans la même "Internationale socialiste" on pouvait il n’y a pas si longtemps comptabiliser des "Démocrates" tels que Napoléon DUARTE ou Duvalier "Bébé Doc", les boureaux du Salvador et de Haïti. Finalement on a eu de la chance !!!!

L’ "erreur" du PCF, si c’est bien une "erreur" et pas "volontaire", c’est d’avoir cru et laissé croire qu’on pouvait pactiser avec la direction du PS et trouver un compromis. Sur la base du fait qu’une partie des ses électeurs font partie des classes exploitées. En faisant semblant d’ignorer que sa base n’a JAMAIS eu la moindre influence sur la direction du PS, sinon lorsqu’elle allait ou il voulait l’amener.

Il est vrai que le simple fait d’imaginer que la "lutte de classe" s’arrête parce qu’on cesse d’en parler, et surtout de le diffuser comme un scoop ne me semble pas de nature à augmenter la crédibilité d’un Parti qui se prétends "révolutionnaire".
Parce que la "lutte de classe", même si on n’en parle plus, pour ceux qui la subissent elle est toujours là. Et même je dirais qu’actuellement on entre dans une phase de "GUERRE de Classe", la classe possédante ne se contentant plus de compromis, mais pratiquant un véritable génocide social et global.

La confrontation pacifique des idées a depuis quelques années été remplacée par une volonté de destruction littérale des classes productrices qui refusent de collaborer à leur propre exploitation. On est entré dans une phase COLONIALE au sein même de la Nation. Une phase d’exploitation et de coercition que jusque là le Capitalisme n’appliquait que dans ses différents dominions extérieurs.

Le problème du PCF, (Enfin, de ses Directions successives), dont j’ai perso été militant durant 40 ans, c’est qu’il n’a pas été capable de précessionner ces événements, (Il aurait pourtant suffi de lire un peu plus Lénine ou Trotsky). Et que complètement déstabilisé par la chute de l’URSS, il a passé son temps à faire acte de contrition pour des événements ou il n’était pour rien, au lieu de passer à l’offensive idéologique et politique, hors et dans le Parti. Et c’est un peu normal, si on sait que dès les années 80 on cessait toute instruction politique et idéologique au sein de ce même Parti, (Fermeture des écoles élémentaires, fédérales et centrales du Parti), alors qu’on ouvrait grand les portes à tout un chacun, et surtout à des gens qui n’avait pratiquement aucune connaissance de ce qu’était le Marxisme et le Communisme, même s’ils avaient de la bonne volonté.

J’ignore qui a été à l’initiative de cette énorme c...ie, même si je m’en doute un peu et si j’en prends ma part de responsabilité, mais comment veut-on que des cadres et des militants du Parti puissent faire face aux tentations réformistes, électoralistes pleines d’un angélisme béat et supports d’une alternative capitaliste aussi nocive que la droitière, s’ils n’ont pas un VRAI niveau politique révolutionnaire. Et qu’au niveau des directions on fait passer les stratégies électorales avant les intérêts même de ceux qu’on à vocation à défendre. Et qu’on n’a plus une vraie base combative et politisée.

Les "socialistes" sociaux-démocrates, ont au moins l’avantage d’annoncer la couleur : Ils ne veulent pas changer la société ni le rapport capital/travail. Et le rôle des "vrais" Communistes" et des Antilibéraux c’est de dire et d’énoncer clairement qu’ils veulent le contraire, d’en fixer les buts et les moyens pour y parvenir.

Alors, peut-être, les vrais "socialistes" égarés chez les "sociaux-démocrates", pourront venir avec nous sur une vraie base sincère.

Pas avant.

GL