Accueil > ... > Forum 105156

> Elle par procuration marche tranquille, micmac occasion historique

23 novembre 2006, 08:28

Post-scriptum : je viens d’adresser le courrier suivant à Bernard Langlois :

Rarement vu une analyse aussi stupide que votre dernier article sur le phénomème Royal (Politis du 23 novembre) ! Qu’est-ce qui vous a pris, Monsieur Langlois, vous avez fait des excès de Beaujolais avec Montebourg ?

La "marche tranquille" de Ségolène Royal, promue "occasion historique", "onde de choc". Non vraiment, faut le lire pour le croire !

"Une femme, avec juste ce qu’il faut de séduction, juste ce qu’il convient de douceur et d’apparente fragilité, juste ce qu’on attend de tranquille assurance." "Faudra s’y faire : Ségolène est une épée et ils n’ont que des sabres de bois."

Rien que ça !!!!!

Le paragraphe suivant vaut à lui seul son pesant de cacahouettes :

"Mais je dis qu’elle est devenue possible, cette victoire (de Ségolène Royal), voire probable. Je dis que la championne du PS va encore surprendre dans sa campagne (ne serait-ce, déjà, que l’annonce d’une « campagne régionalisée », qui entend rompre avec la tradition du QG parisien), comme elle a surpris dans la précampagne. Je crois que ceux qui parient encore sur des dérapages, des incongruités, des vertiges, ceux-là se trompent. Portée par la vague d’une popularité qui ne peut que croître, mais les pieds bien sur terre, Ségolène va continuer sa marche tranquille, plus soucieuse d’écouter que de promettre : même si, bien sûr, elle va devoir préciser ses intentions et alimenter ses intuitions."

Alors que l’INSEE annonce 6,8 millions de pauvres en France, que tout pète de partout, voilà que vous, tout ce que vous trouver à faire, c’est de jouer à la Pimprenelle, à la petite politique de salon. Ségolène devient votre petit hochet pour faire la nique à Sarko. Vous ne lui reprochez qu’une toute petite chose à votre "épée" : pas de n’être pas à gauche, non, juste d’être "européïste", une broutille.

Inconscience totale !

J’adore le passage-alibi en toute fin de course :

"Reste qu’il s’en faut de beaucoup qu’elle soit ma candidate.

Je l’ai déjà dit : je voterai, au premier tour, pour un candidat de la gauche antilibérale rassemblée, telle qu’elle s’est rassemblée dans la campagne du référendum contre le traité constitutionnel."

Ben pardi, ça mange pas de pain après tout ce qui précède. D’autant que vous pointez tout de suite le peu de chances d’une alliance à gauche et que vous mettez sans tarder votre bulletin du second tour (Ségoooo !) dans l’enveloppe. À quelques jours de la réunion des collectifs de gauche des 9/10 décembre, décisive pour le choix du candidat unitaire, c’est d’une élégance !

Nul ! Vous devriez postuler pour un poste d’éditorialiste à Libé.

Le Yéti