waow - alter ego féminin de Maupassant ? Je ne sais que dire...c’est un compliment à double tranchant !
Evidemment il n’y a pas tout à fait la bourgeoisie sans cet "humanitaire" dont tu parles et c’est cela aussi que j’ai cherché à faire ressortir dans la démarche, forcément ambigue.
Puisque c’est lui aussi qui conclut sur un mode "compassionnel" , "tu étais nue" et "tu t’étais pendue". (sous-entendu, j’ai de la peine ,je suis triste, peut être même sincèrement)
Pour moi, évidemment, non seulement, ça ne suffit pas, ce constat qu’on devine plein de remords ou de regrets dans la bouche du bourgeois mais surtout ce n’est pas la "bonne" attitude mentale ; ce constat en lui-même, i l signe la structure mentale du bourgeois : je m’arrête à la compassion et je ne vais pas à la révolution (qui dans cette sphère intime aurait pu être soit de ne plus fréquenter cette jeune femme qui tombe amoureuse de lui s’il ne souhaite pas se défaire de ses liens, soit de quitter sa femme, ses enfants et ses prairies pour être tout entier à "sa bohémienne". Encore eût-il fallu que la question de l’amour se posât. Et on le devine au final pas loin de la rhétorique de la responsabilisation, elle aussi un bon morceau de l’état d’esprit bourgeois : "j e ne lui ai rien promis et elle savait parfaitement ce qu’elle faisait - traduire, qu’elle "couchait" avec un homme marié- donc , en fait, je ne ’ai rien à me reprocher, elle a pris aussi ses responsabilités" - CQFD.
Le côté "je m’appitoie", "j’ai de la compassion", je ne vais rien faire pour changer le système mais je vais juste en atténuer les effets. Me donner bonne conscience en filant des t hunes à un clochard plutôt que faire en sorte qu’il n’y ait plus de clochard. Et puis, finalement, le clochard n’a t il pas pris sa responsabilité de clochard dans note société ? (soutenu par la "merveilleuse" théorie catho du libre-arbitre...) - la victime n’est -elle pas quand même un peu bourreau ? la victime n’est-elle pas forcément responsable de ce qui lui est arrivé ?
la femme qui se fait violer a -t- elle crié assez fort ? les africains colonisés ne l’ont-ils pas un peu cherché ? les juifs qui ont été exterminés se sont-ils vraiment défendus ? l’ouvrier au chômage cherche-til vraiment du travail ? etc etc.
Nous nous sommes donc compris à 100%, au moins sur le questionnement. Et encore merci !
A bientôt Osémy
BonjourJ des P !
waow - alter ego féminin de Maupassant ? Je ne sais que dire...c’est un compliment à double tranchant !
Evidemment il n’y a pas tout à fait la bourgeoisie sans cet "humanitaire" dont tu parles et c’est cela aussi que j’ai cherché à faire ressortir dans la démarche, forcément ambigue.
Puisque c’est lui aussi qui conclut sur un mode "compassionnel" , "tu étais nue" et "tu t’étais pendue". (sous-entendu, j’ai de la peine ,je suis triste, peut être même sincèrement)
Pour moi, évidemment, non seulement, ça ne suffit pas, ce constat qu’on devine plein de remords ou de regrets dans la bouche du bourgeois mais surtout ce n’est pas la "bonne" attitude mentale ; ce constat en lui-même, i l signe la structure mentale du bourgeois : je m’arrête à la compassion et je ne vais pas à la révolution (qui dans cette sphère intime aurait pu être soit de ne plus fréquenter cette jeune femme qui tombe amoureuse de lui s’il ne souhaite pas se défaire de ses liens, soit de quitter sa femme, ses enfants et ses prairies pour être tout entier à "sa bohémienne". Encore eût-il fallu que la question de l’amour se posât. Et on le devine au final pas loin de la rhétorique de la responsabilisation, elle aussi un bon morceau de l’état d’esprit bourgeois : "j e ne lui ai rien promis et elle savait parfaitement ce qu’elle faisait - traduire, qu’elle "couchait" avec un homme marié- donc , en fait, je ne ’ai rien à me reprocher, elle a pris aussi ses responsabilités" - CQFD.
Le côté "je m’appitoie", "j’ai de la compassion", je ne vais rien faire pour changer le système mais je vais juste en atténuer les effets. Me donner bonne conscience en filant des t hunes à un clochard plutôt que faire en sorte qu’il n’y ait plus de clochard. Et puis, finalement, le clochard n’a t il pas pris sa responsabilité de clochard dans note société ? (soutenu par la "merveilleuse" théorie catho du libre-arbitre...) - la victime n’est -elle pas quand même un peu bourreau ? la victime n’est-elle pas forcément responsable de ce qui lui est arrivé ?
la femme qui se fait violer a -t- elle crié assez fort ? les africains colonisés ne l’ont-ils pas un peu cherché ? les juifs qui ont été exterminés se sont-ils vraiment défendus ? l’ouvrier au chômage cherche-til vraiment du travail ? etc etc.
Nous nous sommes donc compris à 100%, au moins sur le questionnement. Et encore merci !
A bientôt Osémy