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Une France propriétaire Chiche !

10 juin 2007, 03:15

Dans le système capitaliste, certains commencent leur vie avec des avantages et d’autres partent avec des handicaps. On ne verrait jamais une course de cyclistes avec des vélos en fonte de 80 kg pour certains coureurs, des vélos sans pédales pour d’autres, des vélos avec la chaîne qui saute pour un autre groupe et pour les privilégiés, des vélos en fibres de carbone performants. Au passage, il n’est pas certain que les fibres de carbone soient vraiment recyclables.

Pour devenir propriétaire, il faut pouvoir se le "permettre". Au minimum, il est nécessaire d’avoir :
 un travail stable.
 des revenus suffisants.

Si on est payé au smic et si on est deux, il faut accepter de prendre un crédit sur 50 ans. Quand on est seul, il n’est même pas question de l’envisager. (Voir prix des logements).

Les crédits enrichissent les rentiers, les bureaucrates, les comptables, la France des riches. La spéculation sur les prix de l’immbobilier favorise les plus favorisés. On a une accumulation de « capital » d’un côté et un appauvrissement de l’autre côté. Certains disposent ou vont disposer d’un (immense) patrimoine. D’autres vont se retrouver dans la misère. C’est mathématique. Le « volume » d’argent supplémentaire créé « grâce » à un taux d’endettement plus élevé n’est qu’une bulle qui peut éclater à tout moment.
Si tous les français pouvaient devenir propriétaires d’un logement correct, alors le crédit finirait probablement par disparaître. La France des rentiers a besoin de la France qui travaille dur pour pouvoir exister. Ce qu’il faut dénoncer, entre autres, c’est le système économique tel qu’il est construit. Il fait souffrir la plus grand partie de l’humanité. Ne parlons pas de l’écologie, des écosystèmes.

Le principe de l’héritage est profondément inégalitaire. Il faudrait que tous les enfants français aient des parents propriétaires, sans dettes. Ensuite, ils devraient tous hériter d’un logement identique (taille, état, propreté, salubrité, proximité des loisirs, proximité de verdure, proximité du lieu de travail, abondance des postes de travail).

L’idée d’un service public du logement est très intéressante.

Les fortunes ont été bâties sur le dos des plus faibles. On pensera au colonialisme, à l’ esclavage ancien et moderne. Les terres ancestrales ont été volées par la force, par la ruse. Une grande partie de l’humanité est asservie pour satisfaire les besoins d’une autre partie, elle, bien plus réduite. Et il faut voir la gueule des besoins.

L’abondance de biens ne rend pas heureux. Quelques millionnaires, quelques milliardaires deviennent rapidement paranos, d’autres finissent comme Harpagon. Certains se suicident même. Ce que veulent les riches, finalement, c’est la sécurité de leur personne. Ils reprochent aux pauvres de vouloir la sécurité mais ils ne voudront jamais lâcher leur fortune. Ils les méprisent. Ils les haïssent. C’est une vaste supercherie et une vaste hypocrisie.

Il faut dénoncer cela avec force et exiger l’appropriation collective des moyens de production et des biens de manière progressive.
Les excès ne sont jamais bons. Un logement. Un travail, quelques biens de "consommation" sont déjà amplement suffisants.

Sous le socialisme, sous le communisme, il peut subsister des inégalités mais elles sont beaucoup moins grandes que sous le capitalisme. Passer d’un système économique à un autre est assez difficile.

mncds.