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SARKOZY ET "LA REPENTANCE"

17 juillet 2007, 15:10

Cette bie n triste commémoration me permet de revenir à un sujet d’actualité et qui court dans le discours de Sarkozy depuis des mois, c’est son "aversion" déclarée pour la "repentance" ( sa "non repentance" en fait, qu’il théorise).

Or, il se trouve en effet que "la repentance " n’est pas "le repentir"...

Puisqu’on parlait des mots dans un autre commentaire, ça me semble important de bien cerner ce que tout cela signifie dans la bouche de NS...

Estc-ce que reconnaître ses erreurs et les analyser, c’est de la repentance ? ou même du repentir ? Est-ce que la repentance c’est une forme de "haine de soi" ???? Où va-t-on avec ce genre d’arguments ?

La Louve


Le nouveau président de la République Nicolas Sarkozy a souvent utilisé ce terme, au cours de la campagne de 2007. Le dimanche 6 mai 2007, soir du 2ème tour de l’élection présidentielle, il prononce cette phrase : "Je veux en finir avec la repentance qui est une forme de haine de soi, et la concurrence des mémoires qui nourrit la haine des autres."

ou encore, très récemment...

"Le chef de l’État a rencontré son homologue Abdelaziz Bouteflika, hier à Alger, puis s’est rendu à Tunis.

NE PAS FAIRE des questions de mémoire un obstacle à la relance des relations. Après la querelle sur le « rôle positif » de la colonisation et l’enlisement du traité d’amitié, le moment est désormais au pragmatisme. C’est dans cette optique que Nicolas Sarkozy a fait hier une visite de quelques heures en Algérie, à son rythme de marathonien. Accueilli à l’aéroport d’Alger par Abdelaziz Bouteflika, le président de la République et son hôte se sont rendus à Zéralda, sur la côte ouest de la capitale, pour un entretien suivi d’un déjeuner auquel participaient également le ministre des Affairtes étrangères, Bernard Kouchner et le secrétaire d’État aux droits de l’homme, Rama Yade.

« Je n’ai pas connu la guerre d’Algérie, je ne suis pas de cette génération sur laquelle l’histoire pèse lourdement et je veux me tourner résolument vers l’avenir », a dit Nicolas Sarkozy à l’issue de sa discussion avec le président algérien. Un peu en retrait, pâle et immobile, Abdelaziz Bouteflika n’a pas prononcé une parole. Le président français a annoncé qu’il reviendrait en novembre, pour une visite d’État.

Foin de repentance, place au concret. « Je suis pour une reconnaissance des faits, pas pour le repentir qui est une notion religieuse qui n’a pas sa place dans les relations d’État à État », a souligné le président français dans une interview au quotidien El Watan. « Les Algériens ont beaucoup souffert, je respecte cette souffrance, mais il y a eu aussi beaucoup de souffrance de l’autre côté et il faut la respecter », a-t-il ajouté, hier, devant les journalistes. Certes, poursuivait-il dans El Watan, « le travail de mémoire doit continuer, mais dans la dignité et l’objectivité, à l’abri des polémiques et des tentatives d’instrumentalisation ». Selon lui, « si on veut réinterpréter l’histoire, cela aboutira à de nouveaux malentendus ».

Le défi de l’Union méditerranéenne

Exit aussi le « traité d’amitié », évoqué lors de la visite de Jacques Chirac, en mars 2003. « Je n’ai jamais pensé qu’un traité était une solution. L’amitié se nourrit davantage de projets, d’actions que de traités et de discours », a dit le président de la République. Premier partenaire économique de la France en Afrique, l’Algérie est une puissance régionale sur laquelle il faut miser, estime-t-on à Paris.

« Nous voulons donner du contenu à notre relation », a répété le président français, en citant l’énergie, les transports et l’agroalimentaire. « Les entreprises françaises sont prêtes à investir massivement », a-t-il assuré. De leur côté, les États-Unis, la Chine poussent activement leurs pions dans ce pays riche en ressources énergétiques. « Nous sommes complémentaires : la France dispose de la technologie nucléaire alors que l’Algérie commence à penser à l’après-pétrole », estime pour sa part Nicolas Sarkozy. Il plaide pour un rapprochement entre GDF, mais aussi Suez et Total et la compagnie nationale algérienne Sonatrach. Il fait miroiter une coopération dans le nucléaire civil. Dans ce domaine, des propositions seront faites en novembre. Les Américains sont, là encore, en embuscade. Pour avancer, Areva a dépêché sur place « son » diplomate, François Scheer, ex-secrétaire général du Quai d’Orsay reconverti dans les rangs du groupe français.

Reste le défi de l’Union méditerranéenne. Un projet « extrêmement fort pour la paix et le développement autour de la Méditerranée, comme les Européens l’ont fait il y a cinquante ans », a insisté Sarkozy, affirmant qu’il « ne s’agit pas d’une idée française, mais des peuples de la Méditerranée ». Cette Union aux contours encore flous ne se substituera pas aux autres processus de concertation, dont Euromed et le groupe « 5 + 5 » (réunissant cinq pays de l’Europe méridionale et ceux du Grand Maghreb, NDLR), a assuré le chef de l’État."

Source :
http://www.lefigaro.fr/internationa...

et encore :

"Nicolas Sarkozy a ironisé dimanche sur les déclarations de Ségolène Royal sur La Marseillaise et le drapeau français, demandant au parti de la candidate, qui l’a "dépassé" sur l’identité nationale, "d’arrêter avec la repentance".

"Est-il anormal qu’un candidat à la présidence de la République française parle aux Français de la France ?" s’est interrogé le candidat UMP au "Grand rendez-vous" Europe1/TV5 Monde/Le Parisien. "J’ai juste un petit effort à demander aux socialistes. S’il veulent bien me rejoindre sur l’identité nationale, et je m’en réjouis, je leur demande de bien vouloir arrêter avec la repentance qui va de paire avec l’identité de la Nation", a-t-il ajouté. "Le système colonial est injuste mais de dire que tous les Français qui ont été en Algérie ont été des exploiteurs, c’est faux".

"Traité simplifié"

Abordant le sujet de l’Europe, Nicolas Sarkozy a estimé, à l’occasion des 50 ans du Traité de Rome, qu’il fallait donner à l’Europe "un nouvel élan et de nouveaux projets" pour "la remettre dans le coeur de ses citoyens". Commentant l’engagement pris à Berlin par les 27 membres de l’Union européenne de "remédier à l’urgence institutionnelle avant les élections européennes de 2009", Nicolas Sarkozy affirme : "C’est un engagement très fort qu’il faudra tenir mais c’est aussi une grande promesse pour l’avenir, car c’est seulement en donnant à la construction européenne un nouvel élan et de nouveaux projets que nous pourrons relancer l’Europe et la remettre dans le coeur de ses citoyens".

"Cette Europe, qui a su grandir dans le respect des identités nationales, est notre horizon et notre destin. C’est ensemble que nous pourrons relever les grands défis du XXIè siècle", estime-t-il. S’il est élu, Nicolas Sarkozy soumettra cet été au Parlement un "traité simplifié" sur l’Europe."

Source :
http://tf1.lci.fr/infos/elections-2...