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Procès Bellaciao - Chantiers Navals de St.Nazaire : la CGT apporte toute sa solidarité et son soutien

7 septembre 2007, 23:38

Soutenir Bellaciao et Roberto c’est soutenir la liberté d’expression.

Et la liberté d’expression c’est + important encore que la liberté de la presse. Là où la liberté de la presse est un minima, la liberté d’expression est la liberté du citoyen de témoigner et de parler librement, même avec excès.

S’attaquer à bellaciao et Roberto c’est essayer d’enterrer tout ce qui fit tradition de libre parole en France c’est se poster à la place de ceux qui condamnèrent les hommes des lumières au profit de la défense de petits interets, se poster derrière ceux qui servaient les plats, guettaient le moindre travers du langage pour enfermer, condamner, interdire.

L’honneur s’offre aux juges dans cette affaire, il leur appartient de s’en saisir et de porter haut des valeurs qui encadrent le fonctionnement de la société qui les choyent en leur portant estime ou de sombrer dans le ridicule de tous les persécuteurs de la liberté d’expression, ceci à l’éclairage de tous.

Ils doivent savoir que dans une série de pays leur jugement éclairé sera..... jugé. Et commenté. Commenté avec la sympathie habituellement portée à un pays qui a pris sa place dans l’imaginaire de beaucoup de peuples, à tord ou à raison, comme ayant été de beaucoup de batailles pour la liberté mais ayant eu également des épisodes peu glorieux. Mister Montesquieu ou Mister Pétain, qui parlera ?

En Pologne d’abord d’où des travailleurs venaient, sujets du fond de cette affaire, et ont été mal traités.

Il faut rappeler le fond de l’affaire. Les mauvais traitements infligés à des travailleurs étrangers dans un cadre en violation avec le droit du travail et les règlementations internationales. La dénonciation de cela, même excessive, par un syndicat ouvrier , ne doit pas faire l’objet d’une mise en cause risquant d’interdire de fait un espace de liberté important. On n’ose pas s’attaquer à un syndicat ouvrier mais par la bande à ceux qui laissent tribune libre à ce syndicat.

Rien que ce dernier point interroge profondément et fait mettre en doute ceux qui accepteraient ce drole de jeu. C’est bien là une manœuvre.

C’est donc clairement un essai pour criminaliser l’expression des travailleurs au travers de leur organisation qui fonctionne elle démocratiquement face à des organisations , des entreprises, qui ne sont pas, elles, régies par des fonctionnements démocratiques et qui disposent de moyens considérables.

Le bras de fer oppose donc singulièrement l’esprit démocratique, qui se nourrit de liberté d’expression, même excessive, à des organisations fondées sur l’inverse de la démocratie et qui se servent de leurs moyens pour harceler la liberté.

La justice au milieu de tout cela devra aller au fond du débat.

En attendant le site de Bellaciao ne doit pas , ne peut pas, être remis en cause par les ennemis de la liberté d’expression, après qu’on ait laissé faire des entreprises bafouant les droits fondamentaux des travailleurs sans que leurs responsables aient été , eux, sérieusement punis en proportion de leurs actes.

Vive la liberté !

Copas