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Bellaciao : un jugement qui donne raison à la CGT !

5 octobre 2007, 21:08

Ouais ils ont joué au billard pour tenter de frapper à deux niveaux : Les travailleurs et le net.

Là où un tract est distribué sur une surface réduite et peut-être encore moins lu, la terreur des patrons est que le net est sans limite, "on" a pas besoin de réimprimer 1000 tracts, seul l’intérêt porte à lire, sans frontières et sans limites. Et chaque "retirage d’un tract sur le net" coute 0 centime, presque à l’infini.

Depuis plusieurs années un parti de la censure rode contre le net, prépare le terrain pour limiter la liberté sur le net, pour essayer de le ré-hiérarchiser comme le sont les médias classiques, c’est le parti de l’entonnoir. Ce parti de la censure est largement partagé dans les médias dominants, par calcul ou par bêtise, souvent les deux à la fois, et mène une propagande débile où on a l’impression que la pédophilie, le terrorisme, les gangs, le porno, les escroqueries auraient attendu le net pour exister. On est souvent sidéré de voir régulièrement tant de commentaires négatifs sur le net à la télé... Les seules fois où ils en parlent de façon positive c’est seulement dans les espérances de services marchands jamais sur le terrain de l’espace de liberté créé qui leur fait de l’ombre.

Une exception ces deniers temps a été d’accpeter de reconnaitre que seul le net avait permis pendant une brève période avant d’être coupé, aux derniers témoignages de la lutte des peuples birmans contre la clique militaire, de passer.

Le net est un espace à double tranchant, nids de l’espionnage policier et capitaliste, mais également espace de liberté sans beaucoup de limites. Prendre contrôle du net est devenu un enjeu pour les dominants. les méthodes du bombardement médiatique peinant et étant très instables sur le net, les apprentis despotes cherchent d’autres moyens plus traditionnels d’étouffer et réorienter l’espace du net en cherchant à intimider la liberté d’expression.

Un moyen de faire taire, là où avoir un site ou un blog coute pratiquement rien (à comparer aux couts des autres médias), impliquant par là une formidable démocratisation économique de la liberté d’expression, on peut en parallèle le faire taire en l’attaquant au porte monnaie et la menace sur la liberté. Créer un site coute très peu, mais peut couter très cher si le succès aidant on maltraite quelques prédateurs.

Le cas de Bellaciao est édifiant , de solidarité internationale, il parle par dessus les épaules des prédateurs et s’entend de partout pour qui le souhaite. Mais également il est bien faible financièrement et en entregent traditionnel. Prison ou forte amende et celà en est fini.... D’où la tentation inavouable de ceux qui ont fait procès à Bellaciao . Du billard...

Mais ils sont tombés sur un os. la bataille c’est élargie à une échelle inconnue par rapport à ce type de problème.

La procédure enclenchée est connue maintenant en Amérique latine, en Europe, au Magreb, là où une affaire de censure banale et traditionnelle resterait franco-française.

Ce cran au dessus permis par le net et la détermination de gens comme ceux de Bellaciao d’en investir le champ le + possible, est extrêmement désagréable pour la bourgeoisie et les caporalisateurs.

Les patrons et la bourgeoisie tiennent fermement le champ de ce qui se passe dans l’espace privé des entreprises, ils considèrent ce champ comme relevant de l’intime. Tout au plus tolèrent-ils un peu des syndicalistes mais surtout ils détestent que leurs comportements se sachent en dehors de cet espace privé. également ils contrôlent l’essentiel des médias économiquement et politiquement.

Les entreprises sont des espaces despotiques non régis par la démocratie interne. Toutes les lois donnant droits de l’homme, d’expression, de mœurs, de circulation, d’organisation, à l’extérieur des rideaux de fer des entreprises capitalistes , n’ont pas droit de cité dans le ventre de ces dernières.

Exposer ce qui s’y passe au concret (travailleurs polonais maltraités, mal payés, menacés, encasernés, ....), pas en termes veloutés bien politiquement acceptables, est intolérable si ça s’entend sans limite à l’extérieur.

Copas