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LCR : FAIRE DU NEUF... MAIS AVEC QUOI ET POUR QUOI ?

3 février 2008, 20:03, par Copas

Les coopératives sont la démonstration de l’actualité du communisme et que l’autogestion est faisable. Dans un environnement terriblement difficile pour eux (pression idéologique, banques, fonds de roulement, capacités d’investissements, etc) celles-ci perdurent , se créent, etc.

De même un grand nombre de formes d’auto-organisation existent, notamment sous formes d’association ou même de partis (un parti démocratique est une forme d’auto-organisation), d’expériences sur Internet, de réseaux dégageant encore une autre forme d’organisation prometteuse.

Tout ceci doit être poussé, développé. Toutefois on ne peut se concentrer que là dessus sinon la société viendra nous chercher pour nous étrangler (il suffit de changer les lois pour étrangler au concret les coopératives).

L’essentiel du champ de lutte est ailleurs, sur le terrain où se tresse ce qui permet à la bourgeoisie de dominer, les entreprises, par exemple.

Les luttes sociales sont des moyens pour disputer le partage des richesses créés et permet également d’engager discussion et les actes sur la question du pouvoir dans les entreprises.

Pensez qu’un développement linéaire des coopératives permet un changement de société est un vieux rêve inopérant. Les choses ne se passent pas ainsi, elles sont le fruit d’accumulations certes, mais également de secousses, de révolutions, de soubresauts.

La lutte dans les entreprises demeure centrale, la bataille entre travailleurs et patrons la ligne de front des avancées et des reculs pour une autre société.

C’est le plus grand champ de résistance au capitalisme, un des champs de la contestation du pouvoir dominant. L’essentiel des richesses est produit là, ça peut faire rigoler ceux qui pensent que les biftons ça pousse dans le jardin mais c’est comme ça.

Il n’est pas utile de demander plus qu’elles ne le peuvent aux coopératives dans un monde qui leur met un verrou qui les cantonne sur les marges.
Il convient de les développer mais pas d’abandonner le champ essentiel qui leur permettra, ou pas, de survivre et d’être exemples pour la société entières.