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DES APPELS A LA PELLE !

15 mai 2008, 22:12, par Copas

Ne le cachons plus à personne, dans cette opération c’est une traîtrise nouvelle qui cherche à effacer (comme le font ceux qu’elle prétend combattre) les hypothèses dont le monde à besoin et sans lequel il est insupportable.

La critique là est excessive , parler de traitres excessif.

Reste la question de l’orientation politique qui est excessivement floue ne permettant nullement de se garantir de ne pas renouveler les alliances avec le social-liberalisme.

Egalement, parler de radicalité, c’est forcement parler de la question du pouvoir : Les luttes servent-elles seulement à révéler la nécessité d’élus de gauche ou ont-elles une dynamique et posent-elles par leur organisation même la question d’un pouvoir ouvrier émergent ?

Ou, autrement dit a-t-on une conception de travailleurs qui soit encore subordonnés a la recherche de postes dans la démocratie étriquée et les appareils, ou bien veux-t-on constituer un camp en soi, visant à l’hégémonie sur la classe bourgeoise, qui subordonne ses positions dans la démocratie étriquée à ses objectifs de big bang démocratique (entreprises auto-gérées se coordonnant, canevas démocratique large dans la société, etc).

Constituer un camp des travailleurs et des couches populaires passe avant tout lyrisme sur le bon dosage de mesures gouvernementales qu’on prendrait si....

Non pas qu’avancer des revendications et mesures populaires ne soit pas nécessaire, mais ça n’a de chair qu’à condition qu’il y ait une classe et ses alliés mobilisés avec leurs organisations unifiées et démocratiques, indépendantes de tout pouvoir (sauf le leur).

Ce qui manque à la gauche et à l’espérance socialiste ce n’est pas tant un bon catalogue, on l’a. Celui-ci avancerait d’en finir avec la bourgeoisie et aurait-il la majorité à une élection que rien ne changerait.

Les avancées sérieuses se font par l’organisation des classes opprimées.

C’est ce qui manque en France, il n’y a plus de camp des déshérités, plus que le camp organisé de la bourgeoisie et des travailleurs atomisés en partie.

Il faut bien un ou plusieurs partis révolutionnaires de belle taille (pas trop de partis quand même), ça manque incontestablement mais ceux-ci ne peuvent se construire qu’en traitant parallèlement ce fond : la construction territoriale, dans les entreprises, en réseaux, indépendamment et indépendant des structures d’état (électives ou pas), de ce camp des travailleurs.

Les luttes gagnent du sens si chacune permet de passer un niveau supérieur dans l’organisation des travailleurs. Mais pour cela il faut bien que le camp de la "gauche" y travaille consciemment et méthodiquement , dans le plus d’unité possible.

Nous avons pléthore de généraux mais ce n’est pas tant de cela que nous ayons besoin, mais d’une classe organisée et reconstruite , plus un ou deux bons partis révolutionnaires pour aider à cette mutation.