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Unité et cohérence (Raoul Marc JENNAR)

12 juin 2008, 01:04, par Copas

Il n’y a pas de milieu entre social-libéralisme et révolutionnaires, comme on essaye de la faire croire là comme si il y avait le PCF entre social-démocrates et gauchistes.

Ouvrez les yeux ! le social-libéralisme n’est pas la social-démocratie, question de nature ! Et les révolutionnaires ne sont pas des gauchistes. Le gauchisme c’est autre chose.

Le choix des mots montrent l’état de confusion par rapport à la réalité des choses.

Jennar trace une ligne rouge utile sur toute une série de terrains. L’eut-il tracée plus tôt qu’il n’aurait pas fait l’aller-retour sans issue avant les présidentielles et aurait mené une campagne clarificatrice utile à toutes et tous. Mais la compagnie est grande, on est beaucoup à avoir trainé ces illusions. Mais celles-ci sont ce qui permet d’avancer . Errare humanum est, perseverare diabolicum...

Jennar bombarde sur les jointures , merci.

On est beaucoup d’ailleurs à avoir partagé cette illusion d’une alliance avec des gens qui auraient enfin tiré leçon des choses et auraient été étanches à toute alliance avec le social-libéralisme sous quelque masque qu’il se présente afin d’aider les travailleurs à y voir plus clair et progresser vers un rassemblement politique efficace, concret, militant des partis et individus de la gauche révolutionnaire.

Car le social-libéralisme est certes matérialisé en France par le PS et la transformation d’un parti de gauche en "parti démocrate" , mais pas seulement. C’est également une critique profonde du chemin qui y mène dans une époque où ça ne rigole plus et où il faut choisir entre maroquins et classe ouvrière, l’un excluant l’autre dans l’essentiel des cas (comme des alliances douteuses avec discipline majoritaire avec des social-libéraux).

Jennar appuie le doigt sur une série de terrains (je ne suis pas completement d’accord avec lui quand il traite de questions que j’estime être toutes très importantes mais pas de même importance) utile et retrace à nouveau ce qui importe, merci.

Par rapport à cela il ne faut pas se situer par rapport à sa boutique mais par rapport à ce qui nous semble utile et nécessaire, ce qui permet de se rapprocher des partis convenant au mieux à notre orientation.

Les divergences actuelles, on le sait, ne passent pas globalement entre les trois pôles (PS, PCF et LCR) mais excluent la quasi-totalité du PS qui a quitté le champ de la classe ouvrière et du socialisme, elles séparent le PCF en plusieurs lignes comme la LCR (où une minorité pense efficace de s’allier avec des forces et des militants balayant des révolutionnaires jusqu’à des cliques de privatisateurs et de TCIstes).

Dans cette affaire, même si on ne tombe pas exactement sur la meilleure position imaginable il est juste d’indiquer enfin ce qui n’est pas du domaine de la négociation dans les rapprochements politiques.

Je ne suis pas d’accord sur tout avec Jennar mais il a immense mérité d’indiquer, avec force, ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas. Et de cesser à tourner autour du pot et de faire l’inverse de ce qu’on dit dés qu’il y a la moindre ombre du désir d’une écuelle possible.

Ca change de tous ceux qui font des proclamations mais qui sont comme les trois singes, un avec les mains sur les oreilles , un avec les mains sur les yeux, et un autre les patounes sur la bouche, mais arrivent encore à signer des textes haut en couleurs mais confus dans les engagements au point d’attirer à boire et à manger.

Un peu de clarté, please, un peu de sincérité, merci. On sait bien que nous ne sommes pas d’accord sur tout (chaque militant est presque un parti à lui tout seul), mais il y a moyen de dégager des engagements concrets pourvus qu’on cesse de nous prendre pour des ânes sur des engagements élémentaires, de jouer avec.

Il y a des fois où nous sommes teigneux les uns avec les autres mais à nous de distinguer le fondamental acceptable de ce qui ne peut l’être.