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Pour un congrès revenant aux fondamentaux du communisme

15 août 2008, 19:24, par Copas

Les années 70 ?....ou plutôt 50 ! La loi Neuvirth (Contraception) et Veil (IVG) ne sont passées que parceque les députés communistes ont voté pour !

Le 28 décembre 1967 a été voté la loi Neuwirth sur la contraception

le 4 décembre 1974 une nouvelle loi a été votée pour libéraliser l’accès à la contraception, notamment pour les mineures.

Enfin, le 17 janvier 1975 une première loi autorisant l’avortement a été votée.

C’est bien à la fin des années 1960 et surtout aux lendemains de 1968 qu’une rupture décisive et libératrice est enclenchée en France sur le chemin du contrôle des naissances par les femmes elles-mêmes.

Le contexte de l’après 68 est d’une énorme poussée libératrice pour les femmes. Cette conquête et ce mouvement se fit souvent contre les partis politiques. La gauche fut entre autres sévèrement secouée par le mouvement des femmes.

Le PCF n’échappa pas à cette remise en cause de l’ordre patriarcal et phallocrate qui prévalait largement dans les formations de gauche.

Ce qui fut décisif dans le vote des lois de libéralisation de la contraception et de l’avortement fut le mouvement des femmes, le MLAC (pour l’avortement) et le mouvement social.

Le vote de députés communistes, comme d’ailleurs de certains députés de droite ou du PS , n’eut de décisif que des coups de pieds au cul que leur mettaient le mouvement social sur ces questions. Le PCF ne fut pas à l’initiative de ces batailles et y participa à reculons et mollement (peur de mouvements qu’il ne contrôlait pas, phallocratisme réactionnaire largement influent) et ce fut une question, très largement populaire, comme l’apparition de batailles clairement écologistes qui fit une partie du déclin du PCF, celui-ci passant largement à côté de ces grands mouvements populaires d’émancipation et de luttes contre de vieilles oppressions et les dégâts d’un modèle économique industriel dominant à l’est comme à l’ouest.

Dans le PCF, à l’époque, ceux qui participaient à ces combats étaient toujours dans une situation complexe et difficile, la suspicion jouant plein pot comme dans tous les mouvements non contrôlés par le parti. La peur, la gène face aux mouvements d’émancipation y était importante et freinante (à tenir compte de ces leçons quand re-surgira en France un parti révolutionnaire qui entend libérer de toutes les oppressions).

Voila pour l’histoire du rôle des députés communistes sur ces lois.

Encore une fois il ne faut pas sur-dimensionner l’aspect de places dans l’état bourgeois et glisser sous le tapis ce qui est essentiel et central pour toute grande conquête : le mouvement social , le mouvement populaire, son audace et son influence libératrice.

Non, les lois progressistes sur la contraception et l’avortement ne furent pas à l’initiative d’un gouvernement de gauche ni de députés de gauche encore moins du PCF, mais de gouvernements de droite confrontés à des poussées populaires.

Un gouvernement de droite sous la menace d’un mouvement populaire lâche du lest et fait des concessions.

Un gouvernement de gauche sans menace d’un mouvement populaire mène une politique de droite de plus en plus affirmée (députés PCF en rangs serrés ou pas).

Alors, qu’est-ce qui est important pour un parti communiste ?

Le mouvement populaire, sa force et son indépendance de l’état, son auto-alimentation , son auto-gouvernement.

Arriver à une révolution, ou à un simple gouvernement populaire, demandera bien plus, une convergence en un tout cohérent des mouvements d’émancipation, .... mais c’est une autre histoire.

L’obsession institutionnelle dans la gauche, qui marche encore à plein et dans des tas de courants politiques, est un terrible handicap et a prouvé son impasse.