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Equateur : Triomphe de Rafael CORREA ! USA Rentrez chez vous !

6 octobre 2008, 17:37, par Nolo

Bonjour,

Je suis fils d’un uruguayen et d’une brésilienne. Voyez-vous, mon père a dû quitter son pays dans les années 70 à cause de la dictature imposée par les USA. Bien heureusement, nous avons pu y retourner récemment puisque pour la première fois, un gouvernement de gauche a été élu. Et c’est sur ce point que je souhaite attirer votre attention.
Je suis de gauche, toute ma famille est de gauche et il n’en sera jamais autrement, et je ne peux qu’être scandalisé de voir que vous avez mis l’Uruguay dans le camp américain (ou bien souffrirais-je de daltonisme ?). Je vous rappelle que nous sommes un petit pays entre deux géants, que notre économie est par dessus tout axée sur l’élevage et que nous ne possédons malheureusement pas (contrairement à nos voisins) de réserves d’or noir. C’est vrai, nous commerçons avec l’oncle Sam, mais je vois mal le Brésil ou l’Argentine acheter nos marchandises vu qu’ils en produisent plus que nous (pour vous donner une idée, un producteur de riz brésilien produit plus que tous les producteurs uruguayens, c’est pourquoi quand du riz uruguayen va au Brésil, la cargaison a une escorte armée, afin de pouvoir se défendre face aux producteurs brésiliens, et oui, chez moi, on est encore loin de la société de droit à l’européenne).

Ne l’oublions pas, les hommes politiques, quels qu’ils soient, travaillent pour le bien de LEUR peuple, pas pour le voisin.

Vous pourrez toujours nous reprocher nos étroites relations commerciales avec les gringos, mais je vous rappelle que tout le gouvernement est composé d’hommes de gauche, anciens ennemis déclarés des USA, parfois Tupamaros, parfois simples exilés, et dont la sympathie va d’abord aux autres sudaméricains.

Nous ne sommes pas les alliés des américains, nous en sommes dépendant, parce qu’avec le Mercosur seul, on crève de faim en étant petit (n’allez pas croire par là que je suis contre le Mercosur, bien au contraire, mais je vous décris la réalité telle qu’elle est).

Je vous remercie pour votre attention.