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Privatisation de La Poste : exigez un référendum !

26 octobre 2008, 20:55, par Christian Delarue

11 THESES SUR LA MOBILISATION COLLECTIVE DES TRAVAILLEURS

Quoique de portée assez générales ces positions sont celles d’un secteur national : l’administration des Impôts et au dessus des Finances. La question de la mobilisation collective se pose différemment dans mon secteur que dans une boite du privé plus petite mais qui compte sur le "débrayage" des boites similaires voisines. Autre précision, mon secteur est relativement syndiqué et actif. Je ne me souviens pas d’une année sans grève ou manifestation. Je connais même les périodes d’intensification de la lutte. Contrairement à ce que peut suggérer le titre, ce que je dis n’a aucune prétention à valoir ailleurs. Et même pour mon secteur, il n’y a pas de "thèses" immuables comme si le champ social ne bougeait pas. Il y a toujours à apprendre des conditions de la mise en mouvement.

1 - J’ai sondé les cœurs. Je sais que les travailleurs dans leur grande majorité refusent de subir la crise de la finance et les politiques de Sarkozy . Il est donc faut de dire que les salariés n’ont pas envie de contester la politique menée. Ils refusent massivement de subir la crise.

2 - Entre la passivité affichée et l’envie profonde il y a l’expérience de luttes sans résultat. Le nombre de grèves et de manifestations n’ayant pas eu de débouchés concrets ou du moins n’ayant pas eu d’effets visibles et jugés suffisants est un frein à l’action,


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- C’est trois paramètres - envie de réagir, passivité affichée, expérience de l’échec - sont à la base du travail de mobilastion collective des équipes syndicales. Rappeler que toute grève ou toute manifestation a quelque part un effet même non visible ne suffit pas à éveiller le gout pour l’action car beaucoup font une sorte de "calcul d’efficacité" sur la base d’une analyse spontanée de la situation.

4 - Les salariés qui voient nettement que les conditions sont réunies pour un rapport de force efficace partent dans l’action. Les syndicalistes savent cela. C’est le quatrième élément à déployer pour enclencher l’action.

5 - Les conditions de la mobilisation collective touchent à deux registres : les revendications estimées justes, le sentiment du probable soutien massif .(Sur ce besoin de "masses en lutte", certains ne se mettent jamais en grève le premier jour : ils veulent voir. Si tous faisait la même chose...).

6 - La réunion de ces conditions appartient en générale aux syndicats en lien avec les syndiqués et les salariés : Quand les syndicats ne font cette tâche correctement les coordinations apparaissent à partir des salariés les plus expérimentés et les plus déterminés.

7 - La tâche de toute équipe syndicale est d’élaborer des propositions revendicatives à soumettre à la discussion en AG. Cette tâche peut être complexe car elle nécessite des rencontres avec les syndiqués et des rencontres avec les autres syndicats avant d’aller en AG avec tous les salariés syndiqués ou non ; du moins le maximun de salariés.

8 - Tout ne dépend pas de la démocratie à la base. Il est arrivé a des AG de partir trop tôt et d’épuiser des forces certes déterminées mais non suffisantes sans résultats. Les salariés se souviennent plusieurs années après de ce genre d’erreur. Cela ne signifie pas pour les équipes syndicales qu’il faille être "attentiste". Il importe simplement de bien juger l’état de la mobilisation . Un travail d’information "pour exporter la grève" est nécessaire pour susciter le mouvement là ou il peine à se mettre en branle.

9 - Les salariés d’un secteur d’ampleur national ont aussi et toujours un oeil rivé sur ce que disent les directions nationales des syndicats et sur l’ensemble du mouvement de grève et de manifestations. Si un appel unitaire clair et franc est lancé pour la mobilisation, cette dernière aura plus de chance de parvenir à ses fins et ce indépendamment de ce qui a été voté en AG. Je risque de décevoir ici mais le fait est avéré. Il n’est systématique non plus. Il y a un jeu dialectique entre le local et le national.

10- Dans un mouvement revendicatif, il faut voir à quel moment se fait le passage entre revendications sectorielles et revendications de l’ensemble de la classe. Lorsque la question se pose évidemment. Un collectif revendicatif n’est pas une entité figée. Les grèves peuvent démarrer sur des revendications strictement professionnelles et ensuite vouloir se déployer dans un mouvement de masse porteur de quelques grandes revendications phares pour l’ensemble des travailleurs privés et publics, chômeurs et retraités.

11- Aujourd’hui, ce qui freine la mobilisation c’est la multiplicité des initiatives diverses. La demande semble bien être au "tous ensemble, le même jour". Ce qui implique plus les directions syndicale pour allumer haut et fort le grand feu rouge de la lutte . Mon propos n’est pas le résultat d’un clacul scientifique mais il est issu de débats avec des syndicalistes chevronnés, qui ont ménés des luttes variés pendants plusieurs décennies . Ils ont signé l’appel "Assez de confusion, Assez de division !" C’est un appel local.

CINQ REVENDICATIONS UNIFIANTES PRIVE-PUBLIC
travailleurs, chômeurs, retraités, jeunes, hommes, femmes, résidents étrangers !

UN APPEL UNITAIRE CLAIR ET FRANC POUR UNE GRANDE MANIFESTATION LE MEME JOUR

Christian Delarue - Rennes

Membre de la CGT Impôts Ille-et-vilaine
Membre du collectif UGFF 35.

Assez de confusion ! Assez de division ! Appel de syndicalistes d’Ille et Vilaine - Rennes info

http://rennes-info.org/Assez-de-confusion-Assez-de.html