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Le Parti dit Socialiste est donc bel et bien mort.

9 novembre 2008, 20:03, par Copas

Tout ce qui améliore le sort des couches populaires est à prendre.

Le RMI et la CMU sont bien des conquêtes sociales évidentes et indispensables qui ont fait difference entre la mort et la survie pour des centaines de milliers de personnes en France et dans les autres états où des systèmes similaires existaient depuis un certain temps .

Il n’y a pas à faire fine bouche sur ces conquêtes.

De la même façon que le droit à l’avortement pour les femmes du peuple (les bourges allaient elles aux Pays bas ou ailleurs) établit par la loi Weill du gouvernement atlantiste de Giscard, casseur de la sidérurgie française a aussi été une conquête, ..... qu’on prend....

Que le RMI et la CMU aient été des conquêtes favorables c’est évident, que par contre la politique globale du PS ait été pro-bourgeoise et ait entrainé un recul des conditions d’existence globales des travailleurs c’est également vrai.

Mais il n’y a pas à opposer le RMI, la CMU, et un processus de renversement du capitalisme.

Pour ce qu’est le PS, il a toujours plus ou moins eu une politique de moins en moins sociale au fur et à mesure de son histoire, avec des épisodes d’une rare gravité (la guerre de 14-18, les guerres coloniales, les privatisations massives, etc) contre le peuple.

Mais ses dernières évolutions ne touchent pas seulement ses actes mais sa nature même :

 Abandon de la place de la classe ouvrière même en théorie dans un processus de changement de société.
 Abandon de toute possibilité de pression interne des classes populaires dans ce parti rendant impossible toute dynamique unitaire avec ce parti permettant d’aller au delà d’une ligne malingre et anti-sociale de sa direction.
 le PS n’organise plus directement ou indirectement les travailleurs (1936 est impossible), sauf comme simples adhérentes.
 Bureaucratie et nomenclatura pléthorique et dominante d’une façon écrasante dans l’appareil faisant en sorte que ce sont bien les interets de cette couche sociale qui sont dominants dans le parti, et rien d’autre.
 Vieillissement et embourgeoisement clairs et nets , malgré des sursauts passagers des adhérents non nomenclaturistes.
 Soutien au capitalisme clair et net...
 Passage avec armes et bagages du côté de la version ultra-libérale du capitalisme (TCE, politiques de privatisation, agressions contre les travailleurs âgés, etc).
 etc...

Bref, le PS est mort pour la gauche mais pas mort comme parti de bourgeois dont on verra si il trace un chemin populiste ou plutôt classiquement de droite.

Le départ de Melanchon et Dollez est tout à leur honneur et je salue ceux qui ont choisi la conviction politique, l’honneur de leurs engagements, plutôt que la soumission a une nomenclatura pailletée.

Bravo !