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Mélenchon crée le « Parti de gauche », et vise les échéances européennes

12 novembre 2008, 23:14, par Copas

C’est vrai que la sortie du PS de ces deux petits courants (il n’est pas impossible d’ailleurs qu’ils soient suivis de troupes plus nombreuses si le courant libéral ultra-majoritaire au PS n’a pas l’intelligence de laisser un peu de crème fraiche à la gauche du PS) nous complique un peu la tâche.

Car soyons clairs, les communistes (de gauche), qu’ils se disent communistes ou pas, n’ont cessé de marquer des points ces derniers temps.

Que ce soit le PCF en son entier qui a résisté électoralement, des courants de gauche dans ce parti qui se sont renforcés, du NPA qui se renforce, d’initiatives de communistes non encartés vigoureuses et déterminées, du maintien de courants comme LO ou d’autres, de la présence affirmée et maintenue de courants anars même très minoritaires, etc , une recomposition s’était mise en place sur un fond d’immobilisme de la direction du PCF, de social-libéralisme paralysé et explosé du PS, et de vaporisation des dérivés des pro-bovétistes.

Là, dans un contexte presque inchangé, la tendance un peu plus réformiste et intermédiaire de la gauche s’est un peu ressaisie, des initiateurs de l’appel de Politis à la sortie du PS de Mélenchon-Dollez, il y a comme une bouée de sauvetage divine qui apparait soudain sous les yeux d’une partie des dirigeants du PCF, pendant que le PS est en train de montrer son enracinement dans le libéralisme, son immobilisme, son éclatement , sa paralysie (si il continue ainsi de servir à rien, la bourgeoisie risque de dissoudre le PS).

Mais cela permettra peut-être d’éclaircir ainsi un peu plus le terrain de jeu , car je ne pense pas que le tandem en sortie croit qu’à lui seul il puisse muter en parti assez important. Il s’agit donc d’une sortie avec un projet d’alliance politique.

Mais en attendant les propositions concrètes et réelles qui semblent se diriger avec comme échéances principales des élections, mais rien sur le combat social et politique pour faire reculer maintenant Sarko, le terrain est déjà bien occupé.

A trop tarder, jusqu’au ridicule, la sortie de melenchon et dollez arrive bien tard.

Nous ne les avons pas attendu, qui des communistes hors parti, qui des communistes de Partis, du PCF à LO, du NPA à bien d’autres, pour avancer.

Avancer sur les questions politiques, avancer sur les batailles sociales et comment les mener. La détermination sociale croit en même temps qu’elle cherche les chemins pour ne pas se faire baiser par les erreurs du passé. Notamment contre le crétinisme institutionnel.

Mais finalement la leçon de fond, que je prends avec plaisir, n’est-elle pas que, après avoir attiré des militants de gauche, le PS commence à les perdre sur sa gauche , un à un, une à une, paquets par paquets, du moins ceux qui ne sont pas devenus social-libéraux.

Le PS n’attire plus , il perd de sa substance sur sa gauche au fur et à mesure qu’il glisse à droite.

C’est à l’image de ce qui se passe au fond dans la société.

Une bonne nouvelle.

Tenir bon le cap à gauche (pas de reprise d’un slogan.....), tenir bon la défense ferme des interets sociaux, des travailleurs, de l’objectif d’abattre le capitalisme et de construire le pouvoir des travailleurs, du refus des compromis affaiblissants avec le PS et on verra que les éclatements du PS s’amplifieront, les révolutionnaires gagneront en puissance même si des courants entre eux et le social-libéralisme apparaissent et se renforcent logiquement par le mouvement même de la lutte des classes.

la France n’est pas l’Allemagne, l’opération Die Linke n’est pas transposable aisément.

la bataille pour l"unité, comme disait l’ami Bernard, passe d’abord par mettre ensemble en marche, sur des tâches concrètes, à défaut d’un beau parti, les révolutionnaires.