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Une réflexion sur l’unité, les alliances, les communistes, le deuil et la visée révolutionnaire.

5 février 2009, 10:23

Non non je ne "vous en veux" pas.

Il y a en effet une part affective dans mon cheminement, ce texte n’y échappe pas. On vient à ses engagements politiques (et syndicaux) comme on peut, très souvent, "malgré soi", parce que cela s’impose comme une impérieuse nécessité, et souvent l’affectif tient une grande place dans le "moteur". La question étant ensuite de savoir où positionner cet affect et quand (essayer de ) le subordonner à des raisons "supérieures". Pas toujours simple...

Globalement d’accord avec votre propos, un ou deux bémol ou interrogation peut être :

Pour changer, dépasser, abolir le système en place le chemin est long, mais faisable à une condition essentielle, majeure, que jamais personne n’en fasse une question de pouvoir.

Ok avec vous si ce que vous visez est une question de "pouvoir personnel". Car pour le reste, c’est fatalement , presque "physiquement", en tout cas, à ce stade, une question de pouvoir, non ? Il s’agit de confisquer le pouvoir à cette minorité nocive qu’est la bourgeoisie, et de faire en sorte que nous, la majorité exploitée , le prolétariat et ceux qui se seront unis à nous, puissent le prendre, pour le bien commun du plus grand nombre.

D’une manière romantique, j’ai envie de dire que celles et ceux qui ont le plus conscience de ce chemin, doivent se dénuder encore plus pour être totalement tournés vers les autres.

Euh.. oui.. c’est vraiment très romantique sinon quasi "christique" ( mais on dit souvent en plaisantant que Jésus était le premier communiste alors..) de ce qu’on a pu appeler "l’avant-garde"mais bon je ne suis pas sûre de partager ce point de vue dans ce qu’il sous entend de sacrificiel - par ailleurs je ne sais pas si la position est d’être "tourné vers les autres", de mon point de vue il s’agirait plutôt d’être "dans et parmi la classe", et de parler au moins de là. C’est presque une vraie question topologique ! Mais peut être vous ai je mal compris(e) ?

Ils ne peuvent être que les artisans, les forgerons, les bateleurs, les guerriers de ce que le peuple a besoin pour vaincre.

Cela oui. Ce sont des instruments, des instruments qui font un lien entre la masse révoltée mais non engagée et la masse révoltée et engagée, c à d notamment qui contribuent à unifier la classe ( raison pour laquelle ils doivent être "un pied dehors un pied dedans" mais soumis à une "instance supérieure" qui sape la possibilité des pouvoirs à des fins personnelles que l’on connait aujourd’hui). Il est donc important pour nous de trouver des "structures" y compris souples, quelles qu’elles soient (partis, collectifs, syndicats, associations...), pour ne pas devenir les électrons libres qui échappent à toute décision collective et retombent dans les "vieux travers " qui ont amené tant de déboires et d’erreurs à nos anciennes structures communistes.
Là je suis d’accord, MAIS ils restent des êtres humains. Cela il ne faut pas l’oublier non plus.

Et je terminerai sur ce point en disant : pas de structure valable pour les révolutionnaires socialo-communistes qui ne présente pas le pus haut degré possible de la démocratie prolétarienne en son propre sein d’abord.

LL