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Sarkozy "face à la crise" : Le capitalisme et la bourgeoisie soutenus par le "premier flic de France".

8 février 2009, 10:39, par Copas

Nous ne sommes pas dans une dérive fasciste, du moins pas encore.
Le fascisme exprime toujours la recherche et l’obtention d’une base sociale consistante.

Le fascisme développe toujours un appareil militant consistant exprimant les alliances sociales de la bourgeoisie , en vue d’écraser le gros de la classe ouvrière, les partis et syndicats qui la défendent.

Là nous n’avons pas cela .

Bien au contraire, nous avons une direction de la bourgeoisie qui écrase toutes les couches sociales et résidus de classe, petites classes, qui pourraient s’allier dans un front fasciste contre la classe ouvrière.

Plus de paysannerie, celle-ci laminée et malmenée par la bourgeoisie, la petite bourgeoisie écrasée et subordonnée au plus près, les couches sociales hautes de la classe ouvrière mises au pain sec et au lot commun, le lumpen prolétariat dressé comme ennemi dangereux et terroriste.

Pas de base sociale, rétrécissement de celle-ci, donc pour l’instant on ne peut décrire la politique sarkoziste comme fasciste, l’individu lui posant un autre problème.

Par contre, nous avons bien affaire à un régime qui devient de plus en plus autoritaire et violent, mais ayant de graves faiblesses dans sa politique d’alliance fondamentale, ne tenant essentiellement que par son accès et sa possession des médias.

Cette façon de gouverner est une très grande faiblesse pour la bourgeoisie.

Et il nous fait toujours insister sur l’isolement et l’égoïsme forcené de la petite claque cossue et dorée qui est derrière Sarko, insister sur ses interets évidents, sa rapacité, son extorsion de fonds des coffres du bien public.

Sarko est l’expression du haut de la bourgeoisie.

Sur son discours :

Chacun a à noté le vide sidéral, tant en moyens qu’en propositions , pour relancer l’économie d’un point de vue capitaliste. Ce qui a provoqué la crise étant renforcé, les travailleurs continuant d’être attaqués à mort.

C’est qu’il faut saisir que, dans le tous contre tous qui prévaut actuellement, Sarko essaye d’enfumer ses voisins européens, comme il le fait avec la population française.

Nous le connaissons assez pour comprendre sa logique, ses potes bourgeois européens n’ont peut-être pas compris. Il fait toujours l’inverse de ce qu’il dit quand il essaye de baiser les autres.
Si il clame pour une relance en Europe, il attend bien qu’Allemagne et Grande Bretagne relancent leur consommation, fassent un peu du Roosvelt , afin d’avoir un avantage compétitif en continuant de comprimer la part ouvrière en France.

La lecture du discours Sarkozien c’est que celui-ci n’est nullement rossveltien, il ne relance rien, il continue d’appeler à casser la gueule au camp des travailleurs, et à renforcer, financer, la grande bourgeoisie. Il est comme ça Sarko .
En espérant ainsi faire d’une pierre deux coups : dumping salarial pour vendre mieux dans des pays qui essayent de relancer la consommation et augmenter la part du capital dans les richesses produites (laquelle augmentation a profondément accéléré la crise dans le monde et en France).

L’histoire des grands travaux c’est un enfumage et un mensonge traditionnel bien connu. Pas grand chose en investissements et peut-être même rien car c’est un pro pour annoncer comme nouveau des investissements programmés depuis longtemps.

Bref, retour au socle du programme sarko : la guerre sociale de la faction de la haute bourgeoisie derrière Sarko contre le reste de la société....