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intervention populaire et marxisme ont besoin de se conjuguer dans les luttes

23 avril 2009, 19:09, par Copas

Jean-Paul,

A part la ritournelle sectaire habituelle contre le NPA, je pense que tu es sur le bon chemin.

Toutefois, tout cela reste trop flou, il faut être plus précis pour débloquer la situation .

Comment concrètement on fait, quelles avancées nous a apporté le LKP une fois mis de côté les particularismes et les limites ?

Que faire quand visiblement les directions syndicales pour l’essentiel sont arqueboutées pour éviter de préparer activement et positivement, comme c’est leur fonction théorique, les batailles pour gagner ?

Que faire quand la majorité du PCF (du moins l’essentiel de l’appareil) ne veut pas rompre avec le PS et prétend explicitement que des élections européennes sans grand enjeu de pouvoir sont un débouché politique des luttes ?

Je ne parle pas du PdG qui a fait un autre choix , un choix assumé du réformisme et essentiellement sur le terrain électoral ?

Comment réussir à faire bouger ces partis et syndicats ?
Quelles réponses organisationnelles à porter qui, en même temps, ne divisent pas et en même temps ne soient pas des machines à avaler des couleuvres (pardon, des anacondas)....

Comment dépasser cette division entre politique et social, quelles organisations unitaires de masse construire ? Comment ?

Nous avons plusieurs obstacles sur la question du mouvement social :

 les directions ne vont pas, ce n’est pas peu de le dire, ce sont des obstacles évidents sur des positions la plupart du temps qui manœuvrent pour désamorcer les batailles, désamorcer les unités dans la bataille sur des objectifs déterminés, qui ne préparent pas la réponse à hauteur de l’attaque.

 Les organisations syndicales sont faibles et fragmentées, comment les unir sous contrôle de leurs bases, sur des bases lutte de classe, et en même temps unir aussi dans un cadre organisationnel une fraction beaucoup plus grande de la classe exploitée que n’organise la totalité des syndicats ?

 Comment unifier et mobiliser avec les travailleurs d’entreprise, les travailleurs sans emplois , les futurs travailleurs, les anciens travailleurs, les conjoints de travailleurs, etc ? Au travers de quelles formes d’organisations , sur quelles revendications et sous quelles modalités réorganiser , organiser pour qu’il y ait même continum organisationnel qu’avec les travailleurs organisés et en lutte ? (réponses portées sur ces questions par le LKP).

 Les partis, comment les construire ? les concevoir ? Comme des objets organisationnels extérieurs à la classe ouvrière ? ou comme des courants de la classe ouvrière ?

 Comment les construire dans la classe ouvrière sans construire des relations hiérarchiques avec les masses... Ou autrement dit comment en finir avec la notion d’avant garde qui suppose un sens obligé de l’histoire pour aborder la notion de courant communiste (ou révolutionnaire) qui travaille au milieu de sa classe pour essayer de convaincre celle-ci de prendre le pouvoir ?

 Comment en finir avec la conception qui s’est écartée du marxisme et du communisme pour arriver à ne plus réclamer que les travailleurs aient le pouvoir au concret ("../... sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes .../..." ) pour aboutir à des niaiseries électoralistes essayant de faire croire qu’un parti par le fait qu’il ait le pouvoir par les élections pourrait concéder le pouvoir à la classe ouvrière ?

 Comment en finir avec les conceptions "catalogue" de la politique ? On fait un beau programme, je n’ai rien contre, mais qui ne fait pas avancer d’un millimètre la progression du pouvoir des travailleurs ? Au moins dans les têtes...

A une série de ces questions, des premières ébauches commencent à se tresser , des pistes apparaitre, sous les coups de la crise, sous la progression des leçons de l’histoire, par le mécanisme même du capitalisme, par l’élévation du niveau d’instruction de la classe exploitée, son énorme poussée numérique et en proportion de la population (80/85% de la population active).....

la crise nous précipite dans l’affrontement, il nous faut, à tous les niveaux, même les plus tactiques , des réponses plus audacieuses, plus unificatrices, et en même temps plus vigoureuses.