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intervention populaire et marxisme ont besoin de se conjuguer dans les luttes

24 avril 2009, 12:23, par Copas

Mais pour cela il faudrait aussi que le PCF , qui reste pour moi le seul parti actuellement ancré sur des racines historiques de classe et une base, (en réserve), qui attend qu’il revienne à des attitudes révolutionnaires, revoie ses objectifs ; il faudrait donc que le PCF se libère des vieilles lunes qui se sont ancrées dans la collaboration et relance un renouveau au niveau de ses cadres et de sa dialectique.

Même ça c’est pas évident, entre vieillissement et perte de forces, manque de formation, le PCF est devenu l’ombre de lui-même.

En réserve de forces militantes il est encore devant mais dans certaines villes (et surtout dans pas mal d’entreprises) il est passé derrière d’autres forces.

Pour l’instant il y a un double problème d’appareil, une nomenclatura interne qui suit ses interets (ou ce qu’elle croit être ses interets), et une mauvaise qualité politique de cette nomenclatura.

Entre ceux qui ont nostalgie des postes dans l’état (*) et ceux qui ont encore ces postes , + une base largement suiviste, trop éduquée pendant de longues années à obéir , le redressement parait difficile.
C’est un peu la tentative NPA pour essayer de faire naitre autre chose.

Toutefois une importante minorité du PCF peut émerger et rompre avec un cours suicidaire et aider à améliorer les rapports de forces entre les classes en France.

Je pense (après les élections) qu’une minorité massive, déterminée dans ce parti pourrait rompre et engager une reconstruction vigoureuse d’un PC avec quelques chances de succès.
De fait cette reconstruction se fait en rompant en diagonale (sur des terrains syndicaux de lutte de classe, sur des UL et des UD, mais difficilement au niveau politique), mais il faudrait que cela soit plus explicite et en instituant alliés naturels, le NPA, LO, et anars, etc.

Sans cela, je ne vois pas...
Sans rupture il ne reste plus qu’à se joindre au NPA (et pas en s’imaginant que là dedans aussi c’est plié, le réformisme se niche partout).

Mais disons que, à mon sens, redévelopper des courants révolutionnaires ne peut se faire, actuellement que dans le cadre des questions que je posais.

Ce n’est pas les chefs qu’il faut changer (pas seulement) mais il faut reconstruire des syndicats unifiés, déterminés, sans bureaucraties, bref toute l’organisation au sens large du mouvement social dans le cadre des luttes menées, leur centralisation, leur contenu anti-capitaliste, reconstruire les courants politiques qui y travaillent , etc,

Bref, c’est cela qui importe dans les déterminations et évolutions des courants politiques, et c’est, plus ou moins, l’instrument de mesure des uns et des autres.

Du pain sur la planche.

(*) état au sens marxiste + les représentations élues , + tous ceux qui ont et ont eu un boulot par leur relation au parti (ou à la CGT). ca fait beaucoup de monde dans le PCF (si on y rajoute nos camarades retraités et les suivistes), trop qui pèse pour que le PCF arrive à se redresser. Il faudrait des ruptures en profondeur.